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La cigarette de … la mort !
Drame à Rafraf
Publié dans Le Temps le 11 - 09 - 2011

•Mortellement poignardé pour avoir refusé une clope à son cousin !
Quand, sous l'effet de Bacchus, on vous réclame une cigarette, pas question de refuser la demande.
Et de ne pas la lui allumer, très courtoisement monsieur, sinon… sinon, bonjour le cercueil… bonjour le deuil.
Oui, l'incroyable histoire s'est déroulée il n'y a pas si longtemps, du côté de Rafraf plage, à El Hmari.
Après s'en être mis plein la panse, vidé plus d'une bouteille de mauvais vin. Et… rougi jusqu'au blanc des yeux et jusqu'aux oreilles, l'homme, pour parfaire le plaisir, demande à son compagnon sèchement une « sèche ». Le ton, loin de plaire, précipite… la fin de non recevoir…
Lèse-majesté !
Prenant le refus pour un lèse-majesté et une offense, le bonhomme, sous l'effet du rouge, voit rouge foncé. Il passe tout de suite aux insultes et blasphèmes, au nez de tout le beau monde familial ! Et hop ! L'on passe à la vitesse supérieure. A l'empoignade dramatique, qui expédie stupidement, le jour même, l'un, à l'au-delà et… l'autre, derrière des barreaux, dans une ténébreuse geôle single. Pou méditer à loisir sur sa frivolité, et se mordre les doigts, qui ont si vite sauté sur le couteau de la condamnation…
Rien, pourtant, ne laissait prédestiner le duo à un sort commun si terrible. S'agissant de deux cousins, en prime, amis d'enfance, ayant grandi ensemble. Ils étaient presque inséparables. Et se partageaient les mêmes petites folies, les mêmes grandes soucis et aussi les mêmes ambitions classiques : débarquer sans coup férir à la terre de transit, Lampadesa. Lorsqu'on est à un jet de pierre de l'île des « rêves », il est toujours permis de rêver, de découvrir l'illusoire Eldorado…
Maudites vacances…
La victime répond au nom de A., la vingtaine, et établi à Sidi Thabet où elle exerçait occasionnellement en tant qu'ouvrier agricole.
Tandis que H., pêcheur de son état, réside au domicile paternel à Rafraf – plage.
C'est dans cette cité balnéaire que le défunt préférait toujours passer les mois sept et huit de l'année, auprès de son oncle maternel. Pour échapper à la canicule de son bled natal, et savourer les délices de la plage, tout en se plaisant en la compagnie de son ami de toujours et son… futur bourreau…
Tout allait pour le mieux dans les meilleurs des mondes pour l'inséparable duo jusqu'au jour où, le mauvais sort et la stupidité humaine ont décidé de le séparer à jamais…
Ami de toujours… adversaire du jour…
Par un après-midi dominicale la cigarette damnée fait des siennes et provoque l'étincelle fatale.
Après la violence verbale, place à la violence physique. Le futur trépassé dans un état second, s'empare d'une planche, cherchant à tout prix à corriger l'ami de toujours et… l'adversaire du jour. Dans la mêlée et la confusion générale, J., une proche parente commune, se trouvant par hasard, sur la trajectoire a été sérieusement atteinte. Elle s'en est sortie avec un œil crevé.
A la fin de la course-poursuite, Hammouda se dirige en flèche vers la cuisine, se saisit d'un grand couteau et le plante dans les tripes de Adel !
Aux dires de certains témoins oculaires, le coup ne semblait pas meurtrier. Puisque le blessé eut à effectuer une course hors de la maison d'une quarantaine de mètres. Et n'a pas visiblement saigné !
Séparés… à jamais
Le souffrant est aussitôt embarqué vers l'urgence médicale de Ras-Jebel. Deux heures plus tard, la famille est terrassée par la nouvelle du décès du blessé… Et la même urgence a tôt fait de recevoir, un à un, les parents cardiaques, diabétiques et hypertendus, des protagonistes.
Quant à l'agresseur, H., il a vite fait de se rendre au poste de police de la plage, pour tendre docilement les poignets, aux menottes des policiers, et conter les faits qui l'accablaient…
Sitôt alertée, la police judiciaire d'El Alia, territorialement compétente, se rend sur les lieux pour effectuer le constat d'usage et recueillir les témoignages.
Nous avons, quant à nous, tenu à nous rendre sur le théâtre du drame. Là où une grande famille vit paisiblement. Et semble, tout à fait, étrangère à tout ce qui a nom de grabuges et de crimes. Dans les yeux de chacun de nos accueillants hôtes, se lit l'amertume et la désolation…
Un mauvais secours
Le père du présumé coupable, R., maître maçon de son état, connu partout dans la cité par sa droiture et sa correction, nous livre avec consternation ses impressions.
« J'ai de justesse survécu à la tragédie, étant donné la fragilité de ma santé. Incroyable ! clame-t-il, je n'ai jamais pensé que les deux cousins inséparables pouvaient subitement se séparer si dramatiquement! ».
Notre interlocuteur se dit, par ailleurs, convaincu que le pire aurait pu être évité si on avait pris convenablement en charge le blessé au service d'urgence « là, prétend-il, on n'a pas pu diriger à temps la victime sur un service spécialisé à Tunis. Deux heures d'attente et de tâtonnement, ajoute-t-il, auraient été suffisantes pour étouffer le souffle du blessé… ».


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