Une nouvelle parution vient d'avoir lieu aux éditions de l'ALECSO ; il s'agit d'un nouveau livre en langue arabe intitulé « Nafahat Min Tourathina Al Ilmi Al Majid » (littéralement « Bouffées de notre patrimoine scientifique glorieux ») de l'Algérien Abou Baker Khaled Saâdallah, docteur en mathématiques et professeur universitaire à l'Ecole Normale Supérieure à Alger. Auteur de plus de 30 études dans le domaine des sciences et des mathématiques, il publia plusieurs articles scientifiques dans plus de 25 revues arabes, participa à de nombreuses conférences scientifiques et fit la traduction de 15 livres spécialisés en mathématiques. L'auteur expose dans ce livre les étapes marquantes dans le patrimoine scientifique arabe en employant un style simple clair et facile, loin de tout académisme et de grandiloquence, mais sans jamais sombrer dans les généralités et le superficiel, afin qu'il soit à la portée de tous les lecteurs. D'abord, il s'emploie à présenter d'une manière sommaire un grand nombre de génies scientifiques arabes auxquels il consacre la dernière partie du livre pour une étude plus approfondie et plus exhaustive en vue d'une meilleure connaissance de ces hommes scientifiques qui ont laissé, chacun dans son domaine, leurs empreintes dans la civilisation arabe où plusieurs ont brillé par leurscontributions précieuses et glorieuses dans le domaine scientifique, à travers les siècles. L'auteur s'intéresse aux époques les plus illuminées dans la civilisation arabe, notamment dans les domaines scientifiques (mathématiques, astronomie, , physique, chimie, médecine et pharmacologie…) ainsi que dans les disciplines relatives à la botanique, la zoologie, la géologie et la géographie. Le livre comporte cinq chapitres dont chacun traite d'une discipline. Le premier chapitre est consacré aux sciences mathématiques et à l'astronomie. L'auteur évoque les prouesses des mathématiciens arabes à partir du 9è siècle jusqu'à la fin du 17è siècle. Durant tous ces siècles, l'évolution des sciences exactes a été marquée par trois étapes distinctes : d'abord, le mouvement des traductions des œuvres étrangères, notamment grecque et perse ; ensuite, les exploits arabes dans les différents domaines scientifiques et enfin l'époque de la décadence marquée par la rareté d'hommes scientifiques dans le monde arabe. Le deuxième chapitre porte sur les sciences physiques (génie mécanique, la lumière et le son) et la chimie (de l'alchimie vers la chimie, introduite pour la première fois chez les Arabes grâce à Khaled Ibn Yazid Al Oumawi (635-704) qui s'intéressa à cette science et publia plusieurs livres en la matière. D'autres chimistes arabes sont cités dans ce chapitre, tels que Jaber Ibn Hayan (737-813)dont les travaux ont été adoptés par l'Occident, Aboubaker Al Razi (864-925), médecin et chimiste dont les expériences chimiques lui valurent une renommée historique, même en Occident. Dans le troisième chapitre, il est question de médecine et de pharmacologie : on y parle des performances des Arabes en matière de médecine, notamment concernant la chirurgie et la dissection du corps humain et les diagnostics cliniques et les prescriptions médicales propres à chaque maladie, ainsi que la propagation des hôpitaux et des hospices d'accueil. Le grand apport des Arabes reste cependant la distinction entre la médecine et la pharmacologie qui, elle, devait traiter des médicaments et de leur emploi. Le quatrième chapitre est destiné à la botanique, la zoologie et les sciences de la terre (géologie et géographie). L'auteur cite les différentes étapes par lesquelles sont passées ces différentes sciences chez les Arabes et leurs contributions apportées à ces différentes sciences à travers les siècles. Il cite plusieurs livres écrits dans ces domaines par des scientifiques arabes ayant vécu entre le 9è et le 10è siècle. Il dresse également la liste de tous les noms de plantes et de fruits traduits du latin par des spécialistes arabes tel qu'Al Idrissi (1100-1160). Il indique les noms des principales plantes médicinales connues chez les Arabes à cette époque. D'autres exemples sur les études scientifiques menées sur les animaux sont cités dans ce chapitre dont le livre d'Al Jahadh « l'Animal ». Il s'intéressa aussi aux œuvres sur l'astronomie et la géologie de Abu Al Hassan Al Massouidi (896-957) qui furent traduits en Europe au 19è siècle. Ibn Batouta, le grand voyageur arabe (1304-1377) est également mentionné pour les grandes découvertes géographiques qu'il a faites lors de son long voyage à travers le globe. Le dernier chapitre, intitulé « nos savants sont partout », est une présentation biographique de plusieurs scientifiques arabes à travers les siècles ayant contribué au progrès scientifique qu'ont connu les Arabes au Moyen-âge, à l'époque où l'Occident sombrait dans un profond sommeil.