Le colonel major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la défense nationale, est intervenu, au cours de la rencontre avec les media, pour signaler qu'à la suite de la grève de la faim observée par un groupe des blessés de la Révolution, le 26 octobre, le premier ministre a demandé au ministre de la défense nationale de prendre en charge ce groupe de blessé dans l'hôpital militaire de Tunis, ce qui a été fait. La mesure a bénéficié à 9 blessés dont une fillette âgée de deux ans et demi qui respire avec difficulté. Les médecins l'ont soumise à des examens à des fins de diagnostic et connaitre exactement ce dont elle souffre. Il y a aussi un blessé qui a subi une intervention chirurgicale sur le cœur à l'hôpital de l'Ariana et qui y séjourne, encore, en attendant son transfert à l'hôpital militaire, ainsi qu'un autre blessé admis le 27 octobre, dans les services de chirurgie. Ces admissions exceptionnelles interviennent en attendant l'établissement de la liste définitive des martyrs et blessés de la Révolution pouvant bénéficier des dédommagements et prestations de toutes sortes prévus par le décret loi numéro 97 de 2011 et publié le 24 octobre 2011. Cette tâche relative à l'établissement de la liste des martyrs et blessés de la Révolution est confiée à une commission médicale appelée ‘'commission des martyrs''. Les prestations médicales portent sur la prise en charge de manière gratuite des blessés de la Révolution dans tous les hôpitaux publics du pays y compris l'hôpital militaire de Tunis, mais Mr Mokhtar Ben Nasr a indiqué que la Capitale Tunis compte 26 établissements hospitaliers en mesure de fournir des prestations médicales au niveau de celles de l'hôpital militaire. Les dédommagements prévoient aussi l'envoi de blessés à l'étranger pour se faire soigner, si c'est nécessaire, et sur avis de la commission médicale signalée, et ce à la charge de l'Etat tunisien. D'un autre coté, Mr Mokhtar Ben Nasr a confirmé que deux militaires avaient été intentionnellement fauchés par une voiture de contrebandiers, dans la nuit du 26 octobre, près de la localité de Dhéhiba, dans le Sud tunisien près des frontières tuniso – libyennes. Il a qualifié l'incident de simple. Une patrouille de l'armée a intercepté une voiture particulière venant de la direction du territoire libyen, sans une plaque d'immatriculation et lui a fait le signe de s'arrêter pour les vérifications d'usage, mais la voiture n'a pas obtempéré et foncé sur les soldats, blessant, au passage, deux militaires. L'un a été blessé au bassin et reçoit encore les soins nécessaires à l'hôpital, tandis que l'autre a été légèrement blessé et il a été soigné et a quitté l'hôpital, ce vendredi. Mr Mokhtar Ben Nasr pense qu'il s'agit de contrebandiers qui essayaient de faire passer du cuivre. Sur un autre plan, il a évoque les troubles qui ont secoué la ville de Sidi Bou Zid, tard dans la nuit de jeudi 27 octobre, suite à l'annonce des résultats des élections de l'Assemblée constituante. Des actes de pillage et de vandalisme ont été enregistrés. Des locaux ont été incendiés. Le siège de la municipalité a été attaqué. Les unités de l'armée se sont intervenues pacifiquement et ont essayé de persuader les manifestants de se calmer. La contestation s'est poursuivie, vendredi, sous forme de marches pacifiques.