• Les affiliés pourront consulter par SMS les dossiers de remboursement de soins, à partir de février 2012. • 2 millions 600 mille personnes recourent à la CNAM chaque année Appliquée depuis 2007, la réforme de l'assurance maladie enregistre de plus en plus d'affilés qui sont de l'ordre de 3. 200 mille selon les statistiques de l'an 2010 contre 2. 900 mille en 2008. Des affiliés qui restent insatisfaits de la qualité des services offerts malgré les efforts déployés par la direction centrale de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie (CNAM). En fait, « 8 millions 600 mille Tunisiens se rendent dans les centres de la CNAM chaque année pour une raison ou une autre », déclare M. Slaheddine Montacer, PDG de la CNAM tout en précisant que la caisse doit gérer plusieurs dossiers tels que les maladies chroniques dont le nombre augmente au fil des années. En fait, la courbe d'évolution des affilés atteints de ces pathologies augmente quant à elle d'une année à l'autre. D'ailleurs, la Tunisie « compte 520 mille malades chroniques en 2010 contre 68 mille seulement en 2008. Le nombre des maladies chroniques est plus important, pour atteindre les 750 mille l'année écoulée », d'après le PDG de la CNAM. Certes, la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie est supposée bien gérer ce « flux » dans les 53 centres répartis sur plusieurs régions de la République. « Nous comptons nous rapprocher davantage de nos affiliés », ajoute M. Montacer qui déclare que « cinq nouveaux centres de sécurité sociale seront opérationnels à la fin de l'année et au plus tard au début de 2012 ». Et d'enchaîner : « C'est à Tajerouine, Thala, Makthar, Gabès Sud et Regueb que ces centres seront opérationnels prochainement.La CNAM envisage par ailleurs d'ouvrir des centres dans les délégations à haute densité démographique, où l'on compte entre 60 et 70 mille habitants. Et l'information ? Mais la CNAM ne mise pas uniquement sur la multiplication des centres. Elle accorde aussi une attention à l'information surtout celle qui pourraient être fournie à distance. A cet effet, le PDG annonce que des projets seront réalisés dans ce sens. « Il sera question de l'amélioration du site Internet de la caisse », rétorque M. Montacer tout en annonçant qu'un autre « projet est en cours de réalisation ». Il s'agit « du suivi des dossiers de remboursement des frais de soins par SMS », annonce-t-il. Le PDG de la CNAM précise que « le cahier des charges est en cours d'élaboration pour qu'il soit fin prêt en février 2012 ». Dès lors, les affiliés n'auront pas à se présenter dans les centres pour vérifier l'avancement de leurs dossiers. A remarquer dans ce cadre que les affiliés demanent la réduction des délais de remboursement jugés très longs. « Le remboursement s'effectue actuellement au bout de 27 jours en moyenne », tenait à préciser le premier responsable de la CNAM qui avoue que « les affiliés doivent attendre dans certains cas entre 60 et 70 jours ». « Les deux centres où l'on enregistre cette lacune bénéficieront d'une assistance de la part de la direction centrale pour réduire ainsi les délais de remboursement à 21 jours », annonce M. Montacer. Encombrement Il tenait à préciser dans ce cadre que le nombre des bulletins de soins est important. « Il est de l'ordre de 2 millions 600 mille par an sans oublier un autre facteur qui ne manque pas d'importance : la saisie des données, une tâche qui représente 15 % du volume de travail de chaque centre », explique le PDG de la CNAM tout en considérant que l'utilisation des codes à barre reste la meilleure solution pour résoudre pour problème. Mais ce projet n'a pas l'air de se réaliser actuellement, faute de moyens peut-être ? Autre projet envisagé par la CNAM, l'amélioration du paramétrage du contrôle médical. Ce service est en train d'être révisé pour offrir aux assurés une communication personnalisée. Exposant les causes d'encombrement dans les centres de la CNAM ainsi que les solutions prévues à ce problème récurent, le PDG répond que « les pressions sont dues en leur majorité à la livraison des carnets des soins qui présentent jusqu'à 20 % du volume du travail dans les centres. Une mesure sera prise dans ce sens afin d'alléger les procédures de leur octroi. Il sera question de prolongation de la validité des carnets qui seront délivrés à partir de la semaine prochaine », conclut M. Montacer.