Mahmoud Messaadi est considéré comme l'un des plus grands penseurs et écrivains de la littérature arabe contemporaine. A l'occasion de la célébration de son centenaire, le Complexe « Omar Saidi » organisera une manifestation culturelle du 26 au 28 novembre courant. Cette manifestation débutera aujourd'hui par l'inauguration de l'exposition thématique autour de la vie et l'œuvre de notre grand écrivain. Dimanche 27 novembre 2011, se tiendra un colloque ayant pour thème « comment exploiter le patrimoine arabe et le renouveau dans la pensée de Messaadi ». Lundi 28 novembre 2011, une table ronde regroupera les écrivains et poètes de la région pour débattre des spécificités du roman dans « Haddatha abou Houraira kal ». Rappelons que l'homme de lettres tunisien Mahmoud Messaadi est né en 1911. Il était agrégé d'arabe, rédacteur en chef de la revue Al-mabahith (1944-1947), Secrétaire Général de l'UGTT (1948-1953), ministre de l'éducation nationale (1958), puis inspecteur général de l'enseignement. Il publia en 1955, une pièce écrite quinze ans auparavant, le Barrage (Al-Sod), salué comme un chef d'œuvre par le critique égyptien Taha Houssein et fut étudiée par les orientalistes Massignon et Berque. Mahmoud Messaadi a soutenu sa thèse « sur le rythme dans la prose rimée arabe » à la Sorbonne. En plus d'Al-Sod, Il nous a légué une riche bibliothèque dont Genèse de l'oubli, les Dits d'Abou Houraira, Extrait de la vie d'Oumrane, le Voyageur, Sindbad et la pureté... On retrouve dans ses écrits, une langue quasiment inimitable, qui rappelle aussi bien les maquamets d'un auteur comme Tawhidi. Une langue taillée dans le roc et cristalline, minérale et fluide, rationnelle et poétique qui suscita l'admiration de Taha Hussein.