• Khaled Agrebi n'acceptera plus de présider la commission Suite aux réactions négatives et aux polémiques qu'ont suscité les résultats de la commission d'aide à la production cinématographique, Fathi Kharrat, directeur du cinéma et de l'audiovisuel au ministère de la culture entouré des membres de la commission : Khaled Agrebi, président de ladite commission, Mohamed Ali Okbi, président de l'association des cinéastes tunisiens, Zouheir Mahjoub représentant de la chambre syndicale des producteurs, Lilia Charfi, représentant les distributeurs et Walid Souleimane, écrivain, a tenu, vendredi dernier, une conférence de presse au siège du ministère de la culture pour apporter des précisions aux contestations soulevées. Fathi Kharrat a tenu tout d'abord à rappeler que c'est la première fois dans son histoire que la commission d'aide à la production cinématographique accorde des subventions à 41 projets de films sur les 108 scénarios présentés. 72% des subventions sont revenues à des premières œuvres de jeunes réalisateurs. Ainsi, sur les 22 projets de longs métrages retenus dans les catégories : aide à la production, aide à l'écriture et aide à la finition, 10 cinéastes réaliseront leur premier film. Il s'agit de Sonia Chamkhi, Mehdi Hmili, Adel El Boukri, de Madih Belaid, Mohamed Chalouf, Hind Boujemaâ, Hmida Béhi, Sami Tlili, Najoua Slama et de Nacer Kasraoui. Sur les 19 courts métrages, 14 sont revenus à de jeunes cinéastes. La part du lion est consacrée à une jeune génération de réalisateurs. Concernant les projets non retenus, Fathi Kharrat a tenu à préciser que la commission les a refusés parce qu'ils ne répondent pas aux critères de qualité fixés par la commission. Certains projets ne bénéficient pas du soutien de producteur disposant d'une expérience suffisante leur permettant de faire aboutir les films proposés à l'étude. D'autres projets ont été rejetés par des commissions précédentes et sont présentés à nouveau sans la moindre modification comme indiqué dans l'article 18 du décret organisant l'aide à la production cinématographique. D'autres projets sont soutenus par des producteurs ayant obtenu des subventions pour des films qu'ils n'ont pas réalisés ou qu'ils ne veulent pas montrer au public même lorsque les associations cinématographiques demandent à les projeter. Pour ce qui est des films ayant reçu des aides à la production et n'ont pas été réalisés, le ministère de la culture a informé les services publics compétents de la situation et a invité les producteurs à régulariser leur situation avant d'entreprendre de nouvelles démarches. A la question si l'actuel président de la commission Khaled Agrebi accepterait d'être reconduit à la tête de la prochaine commission, il a affirmé que compte tenu des menaces parvenues par SMS, il refuse de présider cette commission.