Le Japon ce n'est pas uniquement Tokyo, Kyoto, Horichima. Ce n'est pas le fameux temple de Sonnija, ce n'est pas encore la Tour de Tokyo ( 338 mètres de hauteur, plus haute que la tour Eiffel mais moins élégante ), ce n'est pas non plus le célèbre volcan Fiji ni le lac Aschi, les bretelles et rocardes qui traversent le pays à vue d'œil superposées l'une sur l'autre, ce n'est pas non plus une capitale et un fleuve avec ses trois cents ponts… Un sens de la responsabilité sans pareil Le Japon, c'est également et surtout la discipline de ses habitants, leur civisme, leur respect pour autrui, l'amour du travail bien fait, leur sens du sacrifice… Des citoyens paisibles qui triment à longueur de journée pour faire du Japon un exemple à suivre pour la génération future. Le temps est tellement précieux pour les Japonais qu'ils se limitent à une courte révérence pour vous saluer car vous serrer la main leur fait perdre quelques précieuses secondes. Des qualités qui ont fait du Japon ce qu'il est aujourd'hui, un pays qui n'a pas son pareil à travers la planète Terre. Le citoyen japonais n'hésite pas à mettre la main dans la poche pour contribuer à la multiplication des investissements dans le pays comme il n'hésite pas à dénoncer le moindre dérapage portant préjudice à l'essor du pays, à sa réputation et à sa marche vers le meilleur. Un exemple à méditer par nous Tunisiens Une comparaison avec le vécu du Tunisien moyen incite au pessimisme dans la mesure où, à l'heure qu'il est, une bonne partie de nos compatriotes Tunisiens continuent à freiner le retour du pays à la normale multipliant les sit in, les grèves, les braquages allant jusqu'à s'en prendre aux forces de sécurité dans le poste frontière de Ben Gardane assurés de l'impunité, nos politiques n'en finissant pas de négocier le nombre de ministres dans le premier gouvernement « provisoire » de la seconde République. Cette impunité est nettement perceptible dans les rues de la capitale et dans les grandes villes où les automobilistes font fi du code de la route, cause principale des accidents mortels quotidiens. A Tunis comme ailleurs dans le pays où l'indiscipline, l'incivisme et les dérapages sont monnaie courante se dégradant de jour en jour. Comment s'en sortir ? Nous ne voyons pas le bout du tunnel. Et si on décidait d'envoyer au Japon dans le cadre de la coopération entre nos deux pays et à intervalles réguliers une cinquantaine de citoyens tunisiens se recycler dans le domaine de la bienséance et du respect d'autrui. Cela ne manquera pas de se répercuter positivement sur le vécu quotidien du Tunisien qui un fort besoin de respect, de calme et de sérénité.