Le basket tunisien a connu durant l'année 2011 de francs succès au niveau africain en témoigne le dernier titre remporté par l'Etoile du Sahel à Salé.M Mehdi Ajimi, président de la section Basket-ball s'exprime sur cette réussite des étoilés au dernier championnat africain des clubs. Un titre fort mérité de l'Etoile ? Suite à un travail entrepris par de nombreux responsables qui sont passés au club,l'Etoile n'a cessé de s'investir en basket-ball. Depuis 2009, nous avons mis les bouchées doubles en vue d'arriver à ce stade de la consécration. Nous avons tracé une feuille de route depuis notre défaite en 2008 conte les Angolais d'Agosto qui a remporté quatre fois le titre de la coupe d'Afrique des clubs. Nous avons restructuré l'équipe sur des bases solides avec un recrutement ciblé et un bon staff technique. Ceci nous a stimulé à prendre part à de grands tournois internationaux dont le tournoi d'Al Hariri où nous avons perdu la demi-finale contre le champion d'Asie Nadi Riadhi Lobnani. Nous avons continué notre travail après le 14 janvier. Nous avons même maintenu notre coach Serbe. Nous avons profité de cette conjoncture pour aller au Maroc où nous avons pris part au tournoi international de Salé. Avant la reprise du championnat en octobre 2011, Nous avons effectué du 16 au 22 septembre un stage d'une semaine dans la station de Zlatibor en Serbie perchée à une altitude de 1500 m. Puis nous avons rallié par la suite, la capitale bosniaque Sarajevo pour prendre part les 23 et 24 septembre au tournoi international "Memoral tournament Mirza Delibasic" aux côtés de Kk Bosna Sarajevo (Club organisateur), kk Zadar (Vice-champion de la Croatie) et kk Buducnost (Serbie) Ceci nous a permis d'améliorer nos automatismes collectifs et de préparer le championnat national et la coupe d'Afrique des clubs que nous avons remportées devant les angolais d'Agosto Ce titre fort mérité n'a pas été facile face à de grands clubs africains ? L'octroi du titre n'a pas été facile. La lutte était serrée vu la valeur des équipes participantes. Nous avons joué huit matches. Les plus durs étaient le quart de finale, la demi-finale et la finale. Nous avons certes perdu contre Agosto par 17 points. Mais nous avons tiré beaucoup de renseignements de ce match. Chose qui nous a permis de revoir nos schémas tactiques et d'aborder la suite de la compétition sans problèmes. Le staff technique a joué un grand rôle en décortiquant à merveilles les systèmes du jeu de nos adversaires. Il a bien géré tous les matches avec l'aide de nos joueurs. Ceci sans oublier le rôle du préparateur physique serbe qui a été d'un grand apport pour maintenir la fraîcheur physique de nos protégés. Notre bilan a été positif. Nous avons la chance de disposer d'un groupe motivé et ambitieux. Il y a dans mon équipe une bonne base de travail pour engager une progression. Les bons résultats engrangés ces dernières années ont permis une prise de conscience collective. Il y a une très perceptible volonté de réussir, de se battre avec les meilleurs avec un jeu posé, réfléchi et un basket moderne et spectaculaire L'apport du coach serbe Dragan a été certes déterminant dans cette réussite ? Dragan a contribué à notre exploit. Mais il n'était pas seul. Il y a aussi les efforts de Nabil Hattab directeur technique et du préparateur physique qui ont contribué à l'octroi de ce titre. Dragan est habitué aux titres. C'est un grand technicien intelligent qui a un grand know how. Il a donné le plus à l'Etoile qui est en train de prendre une nouvelle dimension. Est-ce les grands moyens ont fait la différence à l'Etoile ? Ce n'est pas une question de moyens .Mais plutôt de volonté, d'hommes et d'idées. La preuve nous sommes partis à cette échéance sans sponsors. Nos joueurs n'ont jamais parlé de primes. Avec l'apport important de Karim Garnaoui, nous avons ramassé des fonds. C'était fatiguant mais face à ces problèmes, il faut relever le défi et je pense que nous avons réussi notre pari. L'Etoile commence à voir grand. Elle ne peut rester au stade d'amateurisme Hamadi Braa sera-t-il étoilé cette saison ? Non Braa ne s'est pas encore prononcé. Il est sollicité par des clubs étrangers. S'il veut retourner à l'Etoile, il sera le bienvenu. Ce titre africain cache-t–il au fond un vrai malaise que vit notre basket ? On ne peut pas continuer à gérer le basket-ball de la sorte. On est en train de bricoler. Si on veut décoller, il faut passer à la vitesse supérieure. Le basket est un spectacle. Il a besoin de fonds, de médias, de sponsors. En Tunisie, on ne parle que du foot-ball dans nos médias, nos journaux et nos télés. Là il faut communiquer plus sinon le public ne s'intéresse plus à votre basket. Nous avons remporté ce titre africain. C'est un acquis pour le club mais nous nous ne disposons pas de salles pour les entrainements de nos jeunes qui continuent à travailler en plein air. Nous avons qu'une seule salle. L'Etoile c'est la locomotive du sport tunisien. Elle n'a qu'une seule salle pour trois sections, le hand, le volley et le basket. Les jeunes ne savant pas qu'est ce qu'un parterre en bois que lorsqu'ils montent en seniors. Quelle est votre ambition après ce CAN des clubs ? Nous espérons prendre part à la prochaine coupe du monde des clubs. C'est notre souhait car nous voulons nous mesurer aux géants du basket ball mondial et voir où nous sommes réellement. Ceci sans oublier le doublé en coupe et en championnat de Tunisie La FTBB a-t-elle un rôle à jouer ? La nouvelle équipe fédérale doit bouger plus si on veut faire progresser notre basket. Elle doit intéresser les clubs, les soutenir matériellement car sans budget et sans ressources, on ne peut pas avancer. Il faudrait une nouvelle stratégie et une mise à niveau totale de notre basket-ball