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Maisons traditionnelles face à la prolifération des attrape-nigauds
Fêtes de fin d'année et délices de Tunis
Publié dans Le Temps le 31 - 12 - 2011

La fin de l'année approchant, les magasins se parent et se préparent à fêter l'avènement de l'année nouvelle. L'effervescence des jours de fêtes reprend et la fièvre de la surconsommation monte, même si la fébrilité est moins perceptible que la boulimie ramadanesque, que le surplus de l'aïd et que les dépenses de la rentrée scolaire.
Il n'en demeure pas moins qu'à l'occasion du nouvel an, toute famille tunisienne, sans exception, se trouve emportée par le désir de découvrir des pâtisseries particulières, des lieux de délices qui aiguisent les papilles et excitent le regard.
C'est un rituel de voir les citoyens de toutes conditions se ruer dans les magasins pour passer commande, dès le 15 Décembre de peur de manquer de sucreries et afin que la nouvelle année soit étrennée par les douceurs rêvées.
La consommation porte, surtout, sur la pâtisserie dite européenne : génoises, gâteaux au chocolat, forêts noires, bûches,…
Il est à remarquer que c'est l'occasion de voir de nombreux ateliers clandestins fleurir, dans lesquels des commerçants fabriquent, à bout de bras, des tonnes de génoises qu'ils vendent en tant que sous-traitants aux pâtissiers. D'autres se spécialisent dans la production de la crème au beurre pour fourrer les gâteaux ou les glacer. Ainsi le commerce des délices ressemble-t-il à une gigantesque industrie florissante, un travail à la chaîne, la production devenant la finalité première. Le produit perd toute saveur, on n'apprécie plus le goût des ingrédients, c'est du pur sucre, des glucides et des lipides, avec tout ce que cela entraîne comme désagréments pour la santé, sans oublier les arnaques : crème au beurre sans vrai beurre, tricherie sur les amandes, les pistaches, conditions de conservation et de transport plus que douteuses.
Mais, heureusement, il existe des exceptions, des maisons qui tiennent à leur renommée, qui sauvegardent les recettes des ancêtres et qui respectent les clients très fidèles qui y viennent passer commande et se délecter de produits de qualité. A titre d'exemples, parmi de nombreuses petites unités de production familiales, extrêmement soucieuses de garder les saveurs, les odeurs, un savoir-faire hérité, on ne peut éviter de citer la pâtisserie de Jean, près de la rue des Salines, sur la placette, une boutique à l'abord anodin, qui n'attire pas le regard, sans enseigne lumineuse, aucun attrape-nigaud ,ni étalage, ni profusion de gâteaux, mais un lieu d'une propreté impeccable qui sent l'amande, la noisette, qui rappelle le souvenir exquis de la « madeleine de Proust ». Des bouteilles anciennes et élégantes ornent le haut des étagères et les commandes toutes prêtes attendant patiemment les clients occupent le bas des étagères. Les friandises aux couleurs appétissantes font des clins d'œil gourmand aux visiteurs. C'est le monde de Jean, héritier de la tradition. Affable, un accueil chaleureux et généreux, un mot gentil pour des clients fidélisés qui passent prendre leurs commandes quasi quotidiennement, une conversation partagée, échange de mots fraternels.
Pas loin de là, une autre enseigne qui rappelle à ceux qui ont plus de cinquante ans, la saveur unique de sa citronnade et son fameux croquant parfumé à l'anis. Là aussi, héritage familial, les descendants ont su garder la maîtrise du sorgho. En fin d'après-midi, on voit les mêmes clients venir goûter la « h'rissa », fondante et délicieuse.
Un autre exemple, celui d'une enseigne produisant à longueur d'année de la pâtisserie tunisienne en gardant un niveau de qualité appréciable, à des prix abordables. A Bab- Jedid, dans une pâtisserie au nom évocateur d'une pierre précieuse, vous serez séduits par la variété, les couleurs, les formes, les odeurs des délices orientaux. La pâte d'amande et de pistache déclinées à l'infini, modelées en fleurs, en fruits. Plaisir des yeux assuré, des papilles également. Ismahen vous accueille avec son sourire et son amabilité coutumière. Imen, Rahma,Hamida et tous les autres vous conseillent, toujours avec le sourire et guident, en experts votre choix.
Dans la Médina, pas loin de la maison Ben Abdallah, se nichent quelques ateliers, dans lesquels des pâtissiers fabriquent des gâteaux simples à base de farine, de pois chiches et de sorgho. Les fours où cuisent ces douceurs ne sont pas loin, l'odeur de la pâtisserie toute chaude, vous attire et vous emporte, une invitation à s'éloigner des fast-food sucrés, abandonner de nouvelles habitudes culinaires néfastes pour redécouvrir ces lieux enchanteurs, de désir et de plaisir.


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