• Les Etats-Unis, 93ème partenaire économique de la Tunisie • 752 millions de dollars, volume des échanges commerciaux entre les deux pays Demain, au siège de la Maison de l'Exportateur connue souvent sous le nom de Cepex, les travaux de la deuxième édition de la manifestation Roadshow «Doing Business with the U.S.A» vont démarrer. Cet évènement est organisé à l'initiative de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis en partenariat avec le ministère de l'Industrie et du Commerce, le Fonds d'Accès aux Marchés Extérieurs (FAMEXE) le Centre technique de l'emballage et du conditionnement (PACKTEC), le Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprises (CJD), la Chambre de commerce tuniso-américaine (TACC), l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). L'organisation de cette deuxième édition s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations économiques tuniso-américaines. Une relation économique qui demeure en deçà des attentes et des ambitions des deux parties (peut être !). Et pourtant, ce n'est ni une question de moyens ni de potentiel. Les Etas-Unis figurent comme le 93ème partenaire économique de la Tunisie avec un volume de transactions commerciales qui ne dépassent pas les 752 millions de dollars de janvier 2010 jusqu'à janvier 2011. Les échanges de cette année ne dépassent pas ce montant. Alors que la France et l'Italie figurent en tête de liste des clients de la Tunisie (avec des parts respectives de 30,7% et 21,6%), et des fournisseurs (18,4 pc la France et 15,8 pc l'Italie). La Libye, quant à elle, est le quatrième client de la Tunisie avec une valeur d'exportation de 1 103.3 MD. Des opportunités. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité du potentiel économique que recèle la première grande puissance économique du monde. Ainsi, aux Etats-Unis, on consomme annuellement 300 000 tonnes d'huile d'olives conditionnées. La Tunisie, étant le troisième fournisseur ne fournit que 4000 litres. Les Etats-Unis absorbent annuellement 16 000 nouveaux produits. La Tunisie n'exporte qu'une petite minorité. Plus encore, aux Etats-Unis, on dénombre des millions et des millions d'emplois fournis par la technique de la franchise. Technique qui jusqu'aujourd'hui demeure handicapée par un manque de législation qui freine l'installation des multinationales américaines en Tunisie. Celle de l'alimentation et de la restauration surtout. Raison pour laquelle qu'auprès des américains on « revendique » l'ouverture de la franchise à tous les secteurs. Chose que les autorités refusent, pour la protection de quelques secteurs stratégiques de l'économie nationale. Faire du business avec les Etats-Unis serait, selon certains « business man » une opportunité très favorable pour la création de l'emploi, des richesses et surtout pour diversifier les marchés et les clients de notre pays. L'exemple de l'Europe en crise semble suffire pour légitimer la recherche de nouveaux partenaires économiques du pays. Serait-ce facile, ou simple ? C'est ce que, normalement, les organisateurs essaient d'y répondre. Selon, Isabel E. Rioja-Scott, chargée des affaires économiques et commerciales à l'ambassade, cette manifestation fournira des informations aux entrepreneurs du secteur privé tunisien sur les différents aspects du commerce avec les Etats-Unis, y compris la façon de pénétrer ce grand marché, comment s'inscrire auprès de l'Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Fda), et les programmes spéciaux tels que le Système généralisé des préférences (Gsp). Aujourd'hui c'est l'Europe qui absorbe la majorité de nos exportations. Pour quoi pas l'Amérique pour demain !