Je veux bien qu'un peuple oublié par l'histoire ressuscite et que les siens transforment la nostalgie en action vigoureuse de réactualisation. Si parmi les peuples anciens, Scythes, Hittites, Thraces et autres Ibères ou Gaulois n'ont plus aucune chance de retrouver une présence active dans la vie des nations respectives où se trouvaient leurs territoires, Berbères, Kurdes, Touaregs, par contre, s'activent à travers des élites à s'imposer et à imposer le retour à la surface des évènements et du politique. Seulement, il y en a qui exagèrent et font feu de tout bois en invoquant des faits douteux et imprécis, fantasmatiques et totalement infondés sur une véritable recherche historique ou archéologique. Ainsi, cette histoire du « Nouvel An berbère » dit Yenayer : Ceux qui le fêtent ou l'évoquent pour montrer une spécificité calendaire amazigh oublient lamentablement qu'il ne s'agit de rien d'autre que du mois romain de Janus, qui dans le français « Janvier »ou dans l'anglais « January », il en va ainsi d'ailleurs du vocable même de Berbère, né d'une déformation arabe du latin barbare qui nommait péjorativement ce que Rome dominait qu'il soit d'Afrique du nord ou d'ailleurs… Tout le danger viendra d'excès à opposer une culture dominée à une culture dominante et de mettre en position de combat deux composantes d'une nation qui finiront un jour par s'opposer sur le terrain de la guerre civile : Voyez ce qui se passe en Irak !…