Bonne nouvelle. La grève prévue pour le 25 janvier sera suspendue. Après deux jours de négociations, regroupant le ministre des Affaires sociales, les représentant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et les représentants du Premier ministère, il est décidé que les entreprises et administrations publiques doivent finalement respecter l'accord relatif ą la suppression de la sous-traitance de la main d'œuvre dans le secteur public. Il en ressort de cette réunion la création d'une commission mixte qui englobe des représentants du Premier ministère, l'UGTT et le ministŹre des Affaires sociales. Cette commission prendra en charge l'élaboration d'un modŹle de contrat pour garantir les droits des travailleurs recrutés auparavant dans le cadre de la sous-traitance de la main d'Ōuvre dans le secteur public. Cette commission dont les travaux devraient commencer le 25 janvier et finir le 30 mars, va établir un planning pour la titularisation des différents employés concernés. Elle devrait aussi trouver des solutions concernant l'Čge légal pour le recrutement de cette catégorie de travailleurs. Ces nouvelles ont été annoncées par Mongi Abderrahim, Secrétaire Général Adjoint de l'UGTT, juste aprŹs quelques minutes de sa sortie de la réunion avec le ministre des Affaires sociales. « Nous avons donc décidé de suspendre la grŹve prévue pour le 25 janvier » affirme-t-il, tout en précisant que « contrairement aux rumeurs, l'UGTT ne recourt pas aux grŹves lorsqu'il est possible d'avoir un dialogue constructif et transparent ». Mongi Abderrahim n'a pas caché son angoisse et son malaise des « attaques et des diffamations » contre l'UGTT suite ą l'annonce de la grŹve du 25 janvier. Il estime que « nous continuons le militantisme contre toute forme de précarité d'emploi. La réaction des autorités était favorable. Nous espérons que le patronat réagi dans le mźme sens pour démarrer les négociations ą propos de la sous-traitance dans le secteur privé. Le patronat devrait ainsi signer l'accord d'augmentation salariale pour les travailleurs de sécurité et gardiennage». Le dessous d'un appel ą la grève Flash back. Le 18 février 2011, sous une tension sociale sans précédent, le gouvernement provisoire a décidé la suppression de la sous-traitance dans le secteur public. Il en résulte l'annulation de la circulaire n°35, en date du 30 juillet 1999 qui se rapporte ą la sous-traitance dans l'administration et les établissements publics. Deux mois aprŹs, un accord relatif ą cette décision a été conclu au siŹge du ministŹre des Affaires sociales entre le gouvernement provisoire (UGTT) a mis fin aux souffrances de 35 000 ouvriers de nettoyage et de gardiennage. Huit mois aprŹs, le sujet remonte au devant de la scŹne syndicale suite au recours de quelques entreprises et établissement public aux intermédiaires pour leurs besoins de recrutement. Tunisie Telecom, La Poste Tunisienne, la Compagnie de phosphate de Gafsa et plusieurs hôpitaux se comptent parmi, tandis que d'autres organismes ont respecté leurs engagements. Le nouveau bureau exécutif de la premiŹre centrale syndicale se trouve dŹs son amorćage confronté ą ce défi. Conséquence : un appel ą la grŹve générale, mais sectoriel qui concernent les 35 000 employés. Tel appel a fait l'objet de plusieurs commentaires et contestations. Une grŹve d'une seule journée, mais si les revendications des travailleurs ne seraient pas satisfaites, la grŹve pourra se poursuivre au-delą. Pour éviter le pire, le ministŹre des Affaires sociales a réagi. Khalili Ezzaouia, ministre des Affaires sociales. Dans le cadre de ce qu'il a appelé souvent un nouveau pacte social. La rencontre devrait déboucher ą un accord sur un planning pour l'application de l'accord du 22 avril 2011. Résultat : annulation de la grŹve prévue le 25 janvier. Maintenant les négociations s'orientent vers le secteur privé. Serait-ce le mźme scénario ? Zied DABBAR