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Les terroristes voulaient instaurer un Emirat islamique fondamentaliste en Tunisie Ali Laârayedh jette la lumière sur les événements de Bir Ali Ben Khalifa
Lors d'un point de presse tenu, ce lundi soir au ministère de l'Intérieur, M Ali Laârayedh, ministre de l'intérieur, a indiqué que l'enquête judiciaire sur les évènements survenus dans la délégation de Bir Ali Ben Khalifa du gouvernorat de Sfax a établi, de façon quasi certaine, que la tentative de trafic d'armes mise en échec par les unités mixtes de l'armée et des forces de sécurité intérieure mercredi et jeudi 1 et 2 février dans la délégation signalée, entrait dans le cadre d'un projet terroriste visant la création d'un Etat ou Emirat islamique fondamentaliste en Tunisie. Il a souligné que le groupe terroriste neutralisé dans la délégation de Bir Ali Ben Khalifa fait partie d'un vaste réseau dont 12 membres ont pu être arrêtés, tandis que 9 autres éléments qui ont été identifiés, sont en fuite. 8 éléments se trouvent en Libye et le neuvième est supposé se trouver en Algérie. L'âge des membres du réseau ne dépasse pas la trentaine et la majorité sont âgés entre 20 et 22 ans. La plupart possèdent le niveau d'instruction secondaire. Ils ont reçu des entrainements divers dans des camps d'entrainements en Libye lors de l'insurrection militaire contre l'ancien dirigeant libyen Moammer Gadhafi et certains membres du réseau avaient rejoint les rangs des rebelles libyens. Le réseau entretient des rapports avec d'autres cellules terroristes installées en Libye dont certaines sont proches de l'organisation terroriste Al Qaida. M Ali Laârayedh a précisé que la tentative de faire entrer les armes mise en échec à Bir Ali Ben Khalifa fait suite à plusieurs opérations similaires tendant à stocker des quantités d'armes en Tunisie pour leur utilisation en temps voulu en vue de la mise en exécution du projet terroriste relatif à la création d'un Emirat islamique salafiste en Tunisie. Elle ne visait pas l'accomplissement d'opérations terroristes ponctuels contre certaines personnes ou certaines cibles en particulier. Les quantités d'armes que les unités mixtes de l'armée et des forces de sécurité ont réussi à saisir, sont constitués de 34 pièces entre fusils d'assaut de type ‘'kalachnikov'' et des pistolets munis de silencieux, outre des quantités de munitions diverses et des sommes d'argent dont 62 mille dollars. Les armes provenaient de Libye et le trafic s'effectuait à travers les frontières tuniso – libyennes dans la région de Dhéhiba du gouvernorat de Tataouine à travers des pistes clandestines ainsi qu'à travers les points de passage officiels. Sans trop exagérer l'affaire, le gouvernement accorde néanmoins à la question tout l'intérêt qu'elle mérite. Le ministre de l'Intérieur a souligné que l'interrogatoire des suspects se déroule dans le respect total de la loi et des droits de l'homme. C'est la justice militaire qui instruit l'affaire.