La grève des éboueurs et des agents municipaux continue La grève des éboueurs et des agents municipaux entamée lundi se poursuivra jusqu'au 23 février. Une séance de négociations tenue lundi soir entre des représentants de la Fédération générale des agents municipaux relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et une délégation gouvernementale conduite par Ali Laârayedh et Khélil Ezzaouia, respectivement ministre de l'Intérieur et ministre des Affaires sociales, a tourné court. « Les ministres ont tourné autour du pot, estimant que les caisses de l'Etat ne peuvent aucunement permettre de satisfaire dans l'immédiat les revendications des grévistes. Raison pour laquelle, nous avons décidé de poursuivre notre débrayage légitime et légal», précise Naceur Selmi, secrétaire général de la Fédération générale des agents municipaux. Pour rappel, les quelque 25.000 employés des municipalités réclament notamment la révision du statut régissant leur profession, la généralisation d'une indemnité spécifique accordée récemment aux agents chargés du contrôle de l'application des procédures municipales à toutes les catégories des employés des municipalités et la révision à la hausse du montant de l'indemnité de préservation de la santé dont bénéficient les éboueurs.. Du côté du ministère des Affaires sociales, on indique que toutes les revendications ayant des répercussions financières ne peuvent être examinées que dans le cadre d'un processus de négociations sociales entre le gouvernement et l'UGTT. A noter, par ailleurs, que les sympathisants du mouvement Ennahdha et le tissu associatif continuent à se démener dans toutes les régions de la République pour empêcher l'amoncellement des ordures ménagères dans les cités.
L'UGTT accuse les militants d'Ennahdha d'avoir déversé des ordures devant ses locaux Le porte-parole officiel de l'UGTT, Sami Tahri, a accusé, hier, des militants d'Ennahdha d'avoir déversé des ordures ménagères devant le siège central de l'organisation, à la Place Mohamed Ali, ainsi que devant les sièges des unions régionales de Ben Arous et de la Manouba pour protester contre la grève déclenchée lundi par les agents municipaux. «Des pages pro-Ennahdha sur Facebook ont clairement orchestré à cet acte ignoble qui constitue une atteinte au droit syndical et un signe qui ne trompe pas sur le retour des milices liées au parti au pouvoir », a-t-il précisé. Sami Tahri, qui est par ailleurs le secrétaire général adjoint chargé de l'information, de l'édition et de la communication, a appelé dans ce même sens le gouvernement à présenter des excuses à l'organisation syndicale et à ouvrir une enquête à ce sujet. Toutefois, le mouvement Ennahdha a officiellement démenti l'implication de ses militants dans le dépôt d'ordures devant des locaux de l'UGTT, estimant que ces agissements constituent des « comportements immoraux et condamnables».
Le local de l'UGTT à Feriana incendié ! Le siège de l'union locale de l'UGTT à Feriana (gouvernorat de Kasserine) a été incendié, hier, en signe de protestation contre la grève déclenchée lundi par les agents municipaux, hier, par des inconnus, a-t-on appris auprès de Naceur Selmi, secrétaire général de la fédération syndicale des agents municipaux. Cette information nous a été confirmée par Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l'UGTT chargé du secteur privé, lequel situe cet acte dans le cadre d'une «campagne de déstabilisation visant l'organisation syndicale». M. Ayari a, par ailleurs, indiqué que le Bureau exécutif de l'UGTT a tenu, hier, en fin d'après-midi, une réunion extraordinaire pour examiner les mesures à prendre pour contrecarrer cette campagne, sans fournir d'autres précisions.
Démission de 90 militants de l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité 90 militants de l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité (ANPP) ont annoncé, lundi soir, leur démission du parti en signe de protestation contre « la mauvaise gestion du parti ». Les démissionnaires parmi lesquels figurent six membres du Bureau politique dont Mohamed Habib Cheïkh, Foued Kacem et Jalila Ghodbani, ainsi que cinq membres du Bureau exécutif et plusieurs membres fondateurs ont également dénoncé « un manque de démocratie interne et des prises de positions unilatérales de la part du président du parti, Skander Rekik. En réaction à cette démission collective, le président du parti a précisé, dans un communiqué publié hier, que «plusieurs noms figurant sur la liste des démissionnaires n'ont jamais adhéré au parti alors que d'autres s'étaient déjà retirés au lendemain des élections de l'Assemblée constituante». Le communiqué souligne également que la démission collective qui intervient quelques jours seulement avant la tenue du congrès électoral du parti laisse penser que « les membres démissionnaires ne souhaitent pas affronter les urnes et se plier aux règles du jeu démocratique »