L'accusé qui a comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis est impliqué dans une affaire d'incendie de voiture. Les faits remontent au 7 avril 2005 quand la victime déclara aux agents de police que sa voiture a été brûlée par une personne avec laquelle il n'entretenait pas de bons rapports. Elle souligna qu'une discorde en sourdine entre eux avait fini par éclater au grand jour, ce dont profita l'accusé pour attendre le moment propice pour commettre son acte délictuel. Le jour fatidique, il déversa un jerrican contenant une grande quantité d'essence avant de craquer une allumettes. Le plaignant entendit alors une forte explosion qui l'a fait sursauter. Il sortit pour constater les dégâts. Son véhicule flambait, et des témoins ont vu l'accusé roder auprès de la voiture. La victime affirma que ce n'était pas la première fois que son rival brûlait une voiture. Il avait déjà commis un acte pareil suite à une querelle avec un parent, quand il était en France. Arrêté, l'inculpé admit avoir mis le feu volontairement et causé de graves dommages à la propriété d'autrui. Il devait comparaître ensuite devant la justice pour répondre de son forfait. Toutefois à l'audience, il fit volte-face, niant les faits et clamant son innocence. Il a souligné que le plaignant l'avait impliqué dans cette affaire en guise de règlement de comptes. Il ajouta également qu'un ancien litige les opposait puisque la victime avait refusé de consentir à lui accorder la main de sa fille. L'avocat base sa plaidoirie sur cet argument pour demander les circonstances atténuantes, en faveur de son client. Le tribunal après délibérations l'a condamné à 2 ans de prison.