- Le village linguistique reçoit 650 étudiants répartis sur deux sessions, choisis pour « améliorer leur anglais » Situé à quelques kms de Nabeul, le village linguistique de Hammamet n'est pas un lieu très animé et l'éloignement y est pour beaucoup. Ce village offre cependant dès qu'on y met les pieds un visage accueillant. Un grand espace architectural où s'épanouissent des bosquets fleuris. Aux alentours disposés des classes et des laboratoires pour apprendre la langue de Shakespeare mais aussi des ateliers en plein air où 320 étudiants discutent autour d'un thème d'actualité avec des profs tunisiens et américains. Ils sont tous attentifs et suivent avec un grand intérêt les cours dispensés. Dans son bureau, le professeur, Jaleleddine Boussedra directeur du village nous reçoit à bras ouverts. Entouré de son staff, il essaie de fignoler le programme de la journée et de mettre de l'ordre dans la maison « Vous savez dit-il, il faut être à l'écoute de nos profs et étudiants jour et nuit. Ce n'est pas aisé mais on essaie de satisfaire tous les besoins. Imaginez avec 320 étudiants qui viennent de 15 départements d'anglais de Gafsa, Gabès, Sousse, Kairouan, Jendouba, Béja et Tunis. Au total nous recevons 650 étudiants répartis sur deux sessions. La première du 15 au 30 juillet, la seconde du 1er au 15 août. Les 320 étudiants sont répartis en 12 groupes. Ce sont la plupart les meilleurs étudiants qui passent de la 2ème à la 3ème année. L'objectif de ce village linguistique c'est amener l'étudiant à parler l'anglais dans un environnement convivial tout en améliorant ses performances orales. Vous savez nous explique M. Boussedra nos étudiants excellent en anglais écrit mais ne parlent pas bien la langue de Shakespeare. C'est pourquoi nous avons mis tous les moyens pédagogiques pour parfaire leur formation en dotant ce village de laboratoires d'apprentissage de langue, de technologie d'information et de communication et d'internet. Côté animation, nous avons réservé les après-midis pour les projections de films, l'organisation de concerts musicaux, une manière de découvrir les aspects culturels de la civilisation anglophone. Cette année, nous avons innové en invitant des guest speakers pour animer des débats en plein air avec nos étudiants sur des sujets d'actualité. Notre souci est d'offrir une formation dans un beau cadre loin des locaux habituels des facultés. Nous organisons aussi des ateliers animés par des étudiants qui ont du talent en musique, en arts martiaux et journalisme. D'ailleurs nos étudiants ont eu l'occasion de suivre des concerts de rap et de jazz, d'assister à des représentations théâtrales et de participer à l'édification d'une gazette en langue anglaise, une façon de présenter leurs activités et leurs idées. Sortir des sentiers battus tel est notre objectif, nous voulons une école d'été innovante et ouverte sur son environnement. C'est pourquoi nous avons invité cet été des professeurs américains pour encadrer nos étudiants dont la célèbre prof Liz England qui a été d'un grand apport pour la formation de nos étudiants. Pour mieux initier nos étudiants et leur apprendre à mieux communiquer en anglais, nous avons fait venir dix étudiants américains de l'université de Wyoming. Le contact avec les Tunisiens était fructueux et la communion était totale. Le soir, nos étudiants meubleront leurs soirées par des visites des villes touristiques et des espaces culturels de Nabeul, Hammamet et Kélibia. Ils bénéficieront chacun d'une bourse de 50 dinars. C'est dire que nous voudrons leur offrir des conditions idéales de formation » C'est l'avis de Aicha Kouni, une étudiante de Manouba « C'est génial dit -elle. Le cadre est agréable, la formation est intéressante. On ne s'ennuie pas. On est là pour joindre l'utile à l'agréable » le jeune Ajroudi partage cette idée « C'est une bonne opportunité de se perfectionner en anglais. L'important c'est d'améliorer ses performances orales surtout au contact de nos amis américains » Leah Ramsey, une américaine de l'Université de wyoming conclut « C'est une bonne opportunité d'apprendre l'anglais. Le contact est bien avec nos amis tunisiens. On est bien intégré. On se régale et c'est enrichissant ce dialogue entre Tunisiens et Américains »