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Les promesses de Gascon ?
L'analyse
Publié dans Le Temps le 15 - 03 - 2012


Le retour au marché international
1000MDT pour l'investissement
Bientôt traitement des dossiers relatifs aux 450 hommes d'affaires interdits de voyager
Sur le fond, ce sont des mesures qu'on attendait, des chiffres qu'on appréhendait et des explications qu'on pouvait connaître, enfin presque. La forme avec laquelle ces mesures et ces chiffres sont ajustés, aurait aussi permis de mieux les faire connaitre.
Après les promesses électorales assez généreuses, les nouveaux gouvernants ont le pied sur terre. Ils sont de plus en plus confrontés à une triste réalité. Leurs promesses ne pouvaient se réaliser, au moins économiquement parlant ! Au bout de trois mois, tout a basculé. Les plus optimistes deviennent de plus en plus pessimistes. Ceux déjà pessimistes, entre autres prétendument réalistes commencent à faire du bruit-on parle précisément des partis de l'opposition. Désormais, la loi de finances complémentaire ne prévoit pas l'emploi de 200 000 chômeurs. Cela bien loin de ce qu'on a avancé auparavant. Aucune allusion l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. Elle ne prévoit pas aussi, les réformes que bon nombre de professions attendent. Les politiques ont de quoi parler ces jours. Les économistes et les fiscalistes surtout qui contestaient largement ce projet de loi de finances complémentaires, qui est paradoxalement préparé par un ministre réputé comme un adepte des courants socialistes assez modérés. Ce projet n'apporte pas de solutions miracles.
Il s'agit de 54 dispositions réparties sur quatre thèmes dans un document de presque 100 pages, et ou' les principales conclusions concernent la révision du taux de croissance, l'augmentation des ressources de l'Etat, outre les mesures déjà parues sur les colonnes de notre journal (voir édition du 9 mars). Ainsi, la loi de finances complémentaire table sur une croissance de 3,5%. Ce taux de croissance est établi sur la base d'un prix de baril de pétrole équivalent à 110 dollars et un taux de change de l'euro par rapport au dinar, de 1,5. Actuellement, le prix international du baril du pétrole frôlle 125 dollars et l'euro s'échange contre presque deux dinars. A cet égard, il convient de rappeler que toute variation d'un dollar dans le prix du baril engendre 28 millions de dinars comme dépenses supplémentaires pour l'Etat. Selon le projet de la loi de finances complémentaires, les ressources de l'Etat seraient évaluées à 25 401 millions de dinars, soit une hausse de 2466 millions de dinars par rapport au budget initial déjà approuvé par l'Assemblée Nationale Constituante. Cette hausse devrait se répartir sur les dépenses de gestion et les dépenses de développement.
Pression fiscale ?
Ces augmentations et de l'avis du ministre de Finances seraient assurées à partir de trois sources. La première concerne sans aucun doute la fiscalité. Es-ce de la pression fiscale ? Le projet de la loi de finances complémentaire prévoit l'augmentation des ressources fiscales du pays de 1,2 milliards de dinars pour atteindre 15066 millions de dinars contre 13814 MD prévus dans le budget initial. Parallèlement, les recettes non fiscales vont augmenter de 1600 millions de dinars pour atteindre 4578 millions de dinars. La deuxième source évoquée par le ministre des Finances provienne des investisseurs locaux. Dans ce contexte, auprès du ministère des Finances on évoque l'importance d'encourager les investisseurs locaux. Les investisseurs devraient recevoir des messages rassurants de la part du gouvernement. D'ailleurs on pense sérieusement à résoudre le cas des 450 hommes d'affaires interdits de voyager pour les inciter à investir. La cession des biens confisqués serait le troisième recours pour alimenter le budget de l'Etat. Un milliard de dinars, tel est la somme anticipée que devrait générer la cession des biens gelés et confisqués de la famille du président déchu. Cette somme se chiffrait quelques mois auparavant à 400 millions de dinars. Les plus avertis estimaient que ces biens pourraient générer 500 millions de dinars. Parler d'un chiffre d'un milliards de dinars, voire plus, semble aller vite en besogne, illusionniste certes. De toute façon, on pense même que les biens confisqués équivaudraient plus. Cela dépend nécessairement de la manière avec laquelle les autorités vont procéder pour la cession de ces biens.
Cette hausse des ressources provoquera automatiquement une hausse des dépenses. C'est la règle. Les dépenses de l'Etat, telles que prévues dans ce projet de finances complémentaire, seraient réparties entre dépenses de développement et dépenses de gestion. On réserve environ 1000 millions de dinars pour l'investissement. Les dépenses de gestions seraient consacrées à l'aide aux familles nécessiteuses qui bénéficieraient d'une prime de 100 dinars au lieu de 70 dinars. 50 000 nouvelles familles seraient ainsi concernées. Serait-ce suffisant ? Ces 100 dinars par famille devraient, à court terme, être accompagnés par d'autres mesures de plus en plus ciblés. En somme, le pays se trouve condamné à une hausse de son déficit budgétaire. Un mal nécessaire alors ? Quoi qu'il en soit, le déficit budgétaire atteint 6,6% du PIB contre 3,8% une année auparavant. Le taux d'endettement s'élève à 45,9% du PIB pour le budget complémentaire alors que le budget initial a prévu 46,2%, niveau jugé respectable et surtout gérable si l'on prend en considération les différents chantiers que le pays auxquels est confronté. Maintenant, place au débat !
Zied DABBAR

Caisse de compensation ; il faut s'y prendre au sérieux !
La somme allouée à la caisse de compensation est colossale. Dans le projet du budget économique de l'année 2012, l'Etat va consacrer environ 2377 millions de dinars pour la subvention directe des produits de bases, des hydrocarbures et du transport. Le niveau de subvention s'évalue à 3,3% du PIB national, contre un pourcentage de 4,3% au cours de cette année, soit l'équivalent de 2869 millions de dinars. La compensation directe des produits de base est évaluée à 1200 millions de dinars, celle allouée aux hydrocarbures et à l'électricité frôlerait les 900 millions de dinars. Les subventions allouées au transport. Compte tenu des tensions que le budget de l'Etat subit, bon nombre des économistes et des spécialistes revendiquent la réforme du modèle de compensation. Cette réforme longtemps ajournée a été aussi traitée par les programmes économiques des partis actuellement au pouvoir. Une politique de ciblage semble une alternative à envisager. Une alternative qui a déjà donné ses preuves de succès à travers les modèles mexicain, brésilien et indonésien. En Tunisie on envisage sérieusement cette approche. Ce n'est plus un choix. C'est en fait une obligation !

Les pays du Golfe ; rien que des promesses ?
La Tunisie ne vivait que de bonnes promesses. Plusieurs parties avaient certes annoncé leurs intentions pour soutenir le pays financièrement dans cette phase de transaction assez critiques. Mais, jusqu'aujourd'hui, la Tunisie n'a reçu qu'une partie de ces promesses. La Banque Africaine de développement (BAD) était la première à nous accorder un prêt de 500 millions de dollars américains. Le même montant était prêté par la Banque Mondiale. Cela fait en somme 1 milliard de dollars. Il nous manque ainsi 1,5 milliard pour atteindre les 2,5 milliards de dollars américains recherchés par la Tunisie pour renflouer la caisse de l'Etat. Les pays du Golfe sont encore réticents à aider le pays, bien qu'on affirme auprès du gouvernement que la monarchie des pays du Golfe a promis de l'aide pour la Tunisie.

Recours au marché international
L'information circulait depuis peu de temps. La nouvelle vient d'être annoncée par Houcine Dimassi, ministre des finances lors d'une déclaration accordée à Expresse FM. La Tunisie compte désormais, recourir au marché international pour payer ces dettes. Cela semble peu compliqué pour certains. Peu risqué pour d'autres. Ainsi, la Tunisie lancera un emprunt international de l'ordre de 600 millions de dinars. Les Etats-Unis et la Banque Mondiale se portent garants du prêt.


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