Mr Samir Annabi a entamé officiellement, jeudi 29 mars, ses fonctions en tant que président de l'Instance nationale de lutte contre la malversation. Mr Abderraham Ladgham, ministre chargé de la bonne gouvernance et de la lutte contre la malversation , l'a présenté, à cette occasion, aux journalistes de la presse nationale, à l'issue d'une rencontre avec le chef du gouvernement, Hamadi Jébali, au palais du gouvernement à la Kasbah. Le ministre a rappelé que l'Instance nationale de lutte contre la malversation a été créée, conformément au décret loi numéro 120 du mois de novembre 2011. La création de cette Instance intervient en application de la convention des Nations Unies relatives à la lutte contre la malversation, conclue en 2003 et que la Tunisie a ratifiée, en 2008, avec quelques réserves. Mais, après la Révolution, la Tunisie a renoncé à ces réserves, de sorte qu'une nouvelle loi sera adoptée, dans ce but. Mr Samir Annabi est avocat et il a été président de l'Institut supérieur des avocats. Il est un militant connu en matière de droit, à l'échelle nationale et internationale, notamment dans le domaine de la lutte contre la malversation et il appartient à une prestigieuse famille dans les domaines de la justice, du droit et des sciences de l'ingénieur. Ses membres ont eu aussi une contribution remarquée dans la lutte de libération nationale. De son côté, Mr Samir Annabi a mis l'accent sur la volonté de déployer tous les efforts en vue de mettre en place au plus vite l'Instance nationale de lutte contre la malversation pour commencer son travail dans les meilleures conditions, en ce qui concerne, soit le traitement des dossiers préparés par l'ancienne commission d'investigation sur la corruption et la malversation présidée par feu Abdelfattah Amor, en vue de présenter les dossiers qui le méritent à la justice, soit l'accomplissement de sa mission proprement dite relative à la prévention et la lutte contre la malversation. La mise en place de l'Instance nationale de lutte contre la malversation achève et couronne le travail de l'ancienne commission d'investigation sur la corruption et la malversation dont Mr Samir Annabi a dit que l'ancien régime l'avait créée à la fin de ses jours dans l'espoir de résorber la colère populaire mais elle est devenue un des principaux dénonciateurs des méfaits de ce régime.