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Quand l'agro-alimentaire broie la santé
Vite dit
Publié dans Le Temps le 22 - 04 - 2012


Page instruite par Mohamed Ali EZZINE
Les services de programmation de nos diverses téloches n'ont rien à cirer d'un bon dossier relatif à l'alimentation, une de nos réalités quotidiennes.
Les diktats de l'industrie agroalimentaire imposent leur loi, pour plus de fric. Conservation des produits on ne peut plus discutable, recours contestable à certains additifs, et, colorants, formules, et, recettes peu transparentes, publicité mensongère accablante, matières premières issues d'une agriculture de plus en plus impure, du fait de l'utilisation massive de certains herbicides, ou insecticides…
Le monde est en train de constater à son corps défendant, que l'obésité est galopante, certains cancers sont foisonnants, les dégâts issus des pathologies cardio-vasculaires sont effrayants.
Force est de constater qu'industriels, et, grande distribution se soucient de la santé du citoyen comme d'une guigne. Tout comme Les décideurs politiques, qui feraient mieux d'inscrire les problèmes générés par l'alimentation, dans leurs tableaux de préoccupations, pour leur prochaine campagne.
Les médias doivent, eux aussi, inciter les citoyens via des spots d'éducation, à épouser un goût de consommation plus sain. Ne dit-on pas, prévenir vaut mieux que guérir?
MAE

Dites-nous docteur
Pourquoi la maladie de la prostate est-elle un tabou ?
Interview du Professeur Rafik El Kamel
Contrairement aux femmes, qui prennent l'habitude, dès leur jeune âge de prendre soin de leur corps et de leur santé en allant consulter régulièrement un gynécologue, les hommes découvrent leur fonctionnement et notamment celui de leur prostate tard (au moment de problèmes).
Cette perception négative de l'organe ne facilite ni les soins ni leur choix en connaissance de cause. La prostate est une glande des organes génitaux de l'homme. Elle est située sous la vessie, en avant du rectum, et, est traversée par l'urètre (canal d'où passent les urines et le sperme).
La prostate saine est de taille 3cm x 2,5cm et pèse de 15 à 30 grammes à l'âge adulte. Bref pour en savoir plus, il n'y a pas mieux qu'un spécialiste comme le professeur agrégé Rafik El Kamel, chef du service Urologie à l'hôpital de Kairouan.
A quoi sert la prostate ?
La fonction principale de la prostate est de secréter, et, de stocker le liquide séminal, l'un des constituants du sperme, c'est un organe de la reproduction de l'homme. Elle est une glande sexuelle de la taille, et, de la forme d'une châtaigne. Son poids augmente entre la naissance, et, la puberté pour se stabiliser vers l'âge adulte. Il atteint alors 15g à 30g. Dès la quarantaine, son volume tend à augmenter et continue de grossir avec l'âge, chez certains, elle parvient à plus de sept fois la taille initiale. Il faut savoir que toute augmentation de la taille de la prostate n'est pas synonyme de maladie. Seule une augmentation de taille s'accompagnant de symptômes cliniques doit pousser à une consultation médicale.
Quelles sont, professeur, les maladies liées à la prostate ?
Il existe trois maladies:
-Il y a la prostatite ou infection de la prostate : une atteinte de la prostate par des microbes le plus souvent par transmission sexuelle. Elle peut survenir à tout âge, elle est fréquente : ce n'est pas un signe de vieillissement. Elle se traduit par de la fièvre, des frissons, des brûlures lors de la miction (le fait d'uriner) ou lors de l'éjaculation
-Seconde maladie : L'adénome de la prostate ou hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une maladie très fréquente de l'homme de plus de 50ans. Elle se définit par une augmentation du volume de la prostate situé au contact de l'urètre (Zone de transition). C'est une tumeur bénigne. Elle est très banale, elle survient chez l'homme à partir de 45- 50ans.
-Dernière pathologie : le cancer de la prostate qui est la tumeur maligne de la prostate.
Nous allons avec votre permission parler de l'adénome prostatique et laisser le cancer de la prostate pour une autre fois ; qu'est ce que l'hypertrophie bénigne de la prostate, adénome de la prostate?
L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) désigne une maladie qui cause l'augmentation de la taille de la prostate, et, celle-ci devient pathologique lorsqu'elle comprime l'urètre provoquant une gêne mictionnelle (troubles d'uriner). C'est une maladie très fréquente partout dans le monde, et, sa fréquence augmente avec l'âge; elle concerne plus de 50% des hommes âgés de 60ans et 90% de ceux âgés de 85ans, mais seulement 5à10% nécessitant une prise en charge médicale. Les causes de cette maladie ne sont pas encore élucidées; mais, des études évoquant un déséquilibre hormonal (testostérone). L'HBP entraîne des troubles urinaires que les médecins appellent troubles urinaires du bas appareil (TUBA). Ses signes les plus fréquents sont: des envies urgentes d'uriner, et, de plus en plus fréquentes (Le patient se lève plusieurs fois la nuit pour uriner), des mictions difficiles, douloureuses avec poussées, une faiblesse du jet urinaire, un effort pour amorcer le premier jet urinaire, l'intermittence du jet, et, une sensation de ne pas vider la vessie. La sévérité des troubles urinaires n'est pas toujours en rapport avec la variation de volume prostatique. En effet, certains patients ont une prostate de volume normal, et, des troubles urinaires importants, tandis que d'autres, ont une grosse prostate sans troubles.
De plus, les troubles varient au cours du temps, ils sont capricieux. Des périodes avec des TUBA (troubles urinaires de bas appareil) ennuyeux peuvent être entre coupées de périodes tout à fait acceptables, n'influençant pas, ou peu, la qualité de vie. Au cours de l'évolution, des complications peuvent survenir, telle qu'une infection urinaire: aux brûlures mictionnelles, des urines troubles, telle qu'une rétention aiguë d'urines : impossibilité d'uriner à vessie pleine nécessitant un traitement urgent (sondage vésical), tel qu'un calcul de la vessie. Il faut savoir que l'HBP ne se cancérise pas. En revanche elle peut coexister avec un cancer de la prostate.
Si vous nous parlez, professeur, du diagnostic de l'HBP (hypertrophie bénigne de la prostate)?
Le diagnostic est relativement facile, fait par le médecin généraliste ou l'urologue. Le premier examen comporte un interrogatoire qui permet de mesurer les retentissements des TUBA sur la qualité de vie du patient. La deuxième partie, tant redoutée, à tort, consiste en un toucher rectal (TR) fait par le médecin qui permet de palper la prostate avec le doigt à travers l'orifice anal. Pour faire un TR (toucher rectal), le médecin introduit son index recouvert d'un doigtier imprégné de vaseline dans l'anus du patient couché sur le dos jambes repliées. Suite à la première consultation, le médecin généraliste ou l'urologue prescrira trois examens complémentaires.
-L'ECBU ou examen cytobactériologique urinaire, cette analyse permet d'écarter les infections urinaires.
-Une analyse de la créatinine sanguine pour évaluer la fonction rénale.
-Le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) pour les patients âgés de moins de 65ans.
Qu'en est- il de l'examen de la prostate ?
La prostate n'est pas une maladie. En revanche, lorsqu'elle est malade vous avez des problèmes à la miction (qui désigne le fait d'uriner) qui incitent à consulter un médecin généraliste ou un Urologue. L'adénome devient beaucoup plus fréquent à partir de 50ans. Il est donc important de vous faire examiner la prostate une fois par an à partir de cet âge, c'est-à-dire de faire effectuer par le médecin un toucher rectal chaque année.
Et des traitements de l'hypertrophie bénigne de la prostate:
L'augmentation naturelle du volume de la prostate touche deux tiers des hommes de plus de 50ans, Lorsque le trouble est diagnostiqué par le médecin, quatre voies thérapeutiques peuvent être proposées.
1) La surveillance simple, lorsque le patient ne ressent pas de gêne dans sa vie quotidienne.
En revanche, quelques conseils s'imposent:
-Limiter les boissons, et, l'eau en soirée afin d'éviter les levers nocturnes pour uriner.
-Limiter le café, et, l'alcool, qui augmentent la production d'urines en irritant la vessie.
-Limiter les épices, les gras, les aliments riches en sucre.
-Eviter les stress, et, les températures froides.
Et en augmentant ou en préférant:
-les fruits, et, les légumes frais riches en fibres (lutter contre la constipation).
-les oignons crus.
-La marche, et, les activités physiques régulières et légères.
-La pratique sexuelle n'a pas d'influence sur la prostate.
-Vider sa vessie au maximum.
Enfin, il faut faire attention à certains médicaments, tels les antihistaminiques, les diurétiques les antispasmodiques, les tranquillisants. Il est bon de mentionner à son médecin tous les médicaments que l'on prend.
2) Les traitements médicaux : Un traitement peut être prescrit pour pallier aux symptômes consécutifs l'HBP. Il existe trois classes de médicaments.
-Les extraits de plantes ; très bien tolérés, et, sans effets secondaires
-Les alpha-bloquant avec efficacité rapide en ouvrant le col vésical. Ils peuvent entraîner des effets secondaires (vertige).
-Les inhibiteurs de la 5 L réductase dont l'action tend à faire dégonfler la prostate.
3) La Chirurgie : Elle est indiquée en cas de gène très importante, et ne répond pas aux autres alternatives thérapeutiques ou en cas de complications. Les méthodes chirurgicales sont:
*La chirurgie endoscopique (la résection endoscopique) qui utilise les voies naturelles pour enlever la prostate.
*La chirurgie à ciel ouvert qui consiste à retirer l'adénome auquel le chirurgien accède par ouverture du ventre.
Tout patient traité doit être bien surveillé au long court, car il n'est pas à l'abri de survenir d'un cancer de prostate.
En guise de conclusion que peut-on dire ?
La prise en charge de l'HBP passe par la participation active du patient :
-Compréhension de sa maladie par un dialogue avec son médecin traitant
-Consulter le médecin généraliste et indiquer un TR après 50ans, ou en cas de troubles mictionnels.
-Obtention d'une information claire, adaptée, et, suffisante pour prendre une décision en connaissance de cause.
-Une hygiène de vie adaptée à chaque patient permettant de prévenir les complications de l'HBP; est-ce trop demander.


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