La revue française « missives » a consacré son dernier numéro entièrement à la littérature tunisienne de langue française (N° 246, mars 2012). Elle a chargé notre humble personne de concevoir, de diriger et de réaliser ce numéro qui se distingue aussi par sa très bonne facture éditoriale et qui est « chaleureusement dédié aux femmes et aux hommes qui ont fait la Révolution tunisienne du 17 décembre 2010 et qui sont les enfants du peuple, les chômeurs et les victimes de la dictature et de la corruption de l'ancien régime. A eux, morts sous les balles ou survivants avec des blessures dans le corps et dans la mémoire. A eux encore avec l'espoir toujours renouvelé d'une Tunisie libre, démocratique et ouverte aux peuples et cultures » (p. 3) Plusieurs poètes, nouvellistes et romanciers y ont contribué. Souvent Tunisiens ou, pour quelques-uns, franco-tunisiens, vivant en Tunisie ou en France, écrivant seulement en français ou en français et en arabe à la fois, connus ou moins connus, les auteurs de ce numéro ont au moins quelque chose en partage : la quête de la beauté et de l'amour à travers cette originale et belle rencontre littéraire de leur être, de leurs désirs et phantasmes, de leurs douleurs et espérances, de leur imaginaire et « profondeurs mythiques » avec les syllabes enchanteresses de la langue française qu'ils savent fertiliser, qu'ils savent faire chanter, rire et pleurer.