Suite à l'intervention de l'Union des Syndicats des Forces de sécurité, tous les mouvements de protestations décidés lors du sit-in du mercredi 02 mai courant à Sfax ont été annulés hier. Contrairement aux craintes nourries par les citoyens, la bonne marche des services a continué à être assurée comme d'habitude. D'abord un petit rappel : le syndicat régional des forces de sécurité à Sfax ainsi que le syndicat national des forces de sécurité intérieure avaient organisé mercredi 02 mai un sit-in en signe de protestation contre le verdict rendu par le Tribunal Militaire Permanent de Sfax à l'encontre de deux de leurs collègues, jugé « arbitraire et insensé » par le corps sécuritaire. Deux communiqués ont été rendus publics lors du sit-in. Celui de l'Union Régionale des Forces de sécurité contient onze points se déclinant en décisions dont cinq à effet immédiat. Parmi les décisions prises il y a lieu de citer le boycott aujourd'hui des audiences de tous les tribunaux de la région, le retrait de tous les agents en faction devant les institutions financières et bancaires et le refus d'assurer la sécurité des manifestations sportives et culturelles. D'autres décisions portent sur l'annonce du refus d'exécution des mandats d'amener émanant des juridictions militaires et de l'arrestation des personnes recherchées par ces mêmes juridictions. D'après Abderrazak Hamza, de l'Union Régionale des Syndicats des Forces de Sécurité, à Sfax, l'Union Nationale est entretemps intervenue pour calmer le jeu et donner ses instructions en vue d'annuler toutes les décisions annoncées par le communiqué du mercredi 02 mai. Chose faite hier, puisque, d'après notre source syndicale, aucune perturbation dans la marche des services n'a été enregistrée hier et que l'activité du corps de sécurité s'est normalement poursuivie. Pour sa part, Nabil Gasmi, les adhérents au Syndicat Régional des Forces de Sécurité Intérieures, dont il est le secrétaire général, ont décidé d'arborer le brassard rouge durant quatre jours successifs, en plus de la participation à deux sit-ins les mercredis et jeudis 02 et 03 mai 2012, pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du jugement rendu par le Tribunal Militaire Permanent de Sfax. Leurs demandes, contenu dans leur communiqué rendu public, s'articulent essentiellement sur trois points majeurs : premièrement, la nécessité de réformer et d'assainir la magistrature et de ne pas politiser les procès intentés à l'encontre des membres des forces de sécurité, et deuxièmement la nécessité de livrer les noms des assassins des martyrs parmi le corps de sécurité. Troisièmement, le communiqué demande à ce que leurs collègues de Kerkennah soient rejugés devant « Une cour de justice indépendante »