• Nouvelles exigences des Saoudiens : plus de Tunisiens pelèrins de moins de 35 ans Des dizaines de pèlerins ont dû reporter leurs vols vers les lieux pour non obtention de leurs visas pour des raisons « objectives », selon le ministre des Affaires étrangères. Après cinq jours de retard, l'affaire des visas a été réglée mais d'autres problèmes semblent encore préoccuper le ministère ainsi que la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV). Des visas non obtenus… Samedi dernier, des dizaines des pèlerins ont observé un Sit-in devant l'agence de voyages «Monatazah Gammarth » , seule concernée du pèlerinage, afin de contester contre la non obtention de leurs visas pour des vols prévus pour jeudi et vendredi derniers. « Les sit-inneurs sont furieux et on ne peut que comprendre leur colère. Ce sont des gens venus des quatre coins de la Tunisie en espérant rejoindre les lieux saints mais qui se sont trouvés obligés de passer trois jours à l'aéroport sans visas et sans explications », crie un employé à « Montazah Gammarth » qui a préféré ne pas citer son nom mais qui a tenu à ajouter qu'il s'agit d'une nouvelle tentative de certaines agences qui s'estiment aptes à voler de leurs propres ailes, et réclament la libéralisation du pèlerinage et de la Omra, voire la disparition pure et simple de l'agence. « Mis à part la non obtention des visas, ces pèlerins ont été influencés par ces agences qui essayent depuis un bon moment de briser la confiance entre notre agence et les candidats pour le pèlerinage. Au fait, si c'était une action sans aucun préjugé, ce Sit-in devrait être organisé devant le ministère des Affaires religieuses vu que c'est la première concernée des visas des pèlerins », renchérit l'employé. « Nous sommes majeurs et vaccinés et nous sommes les seuls responsables de ce Sit-in », répond Salah Touzri, 65 ans qui affirme avoir passé trois nuitées à l'aéroport à cause du problème des visas ». Selon Salah, la majorité des sit-inneurs sont des originaires du sud et du sud-ouest du pays. « Rentrer chez nous veut dire laisser tomber les 1500 dinars qu'on a payés comme tarif du pèlerinage ainsi que le rêve de visiter les lieux saints avant de rendre l'âme ». De même avis que Salah, Majida qui était présente avec son mari et ses deux filles précise que les pèlerins n'ont aucun rapport avec le ministère des Affaires religieuses et que l'agence « Monazah Gammarth» est le seul vis-à-vis de ces «pauvres vieillards' ». Après quelques heures passées devant l'agence, le Sit-in a été, justement, virevolté vers le ministère des Affaires religieuses où a été accueilli un groupe représentant les manifestants par le ministre concerné. Durant la rencontre, les pèlerins ont réclamé l'obtention immédiate de leurs visas. «Les retards constatés dans les départs pour la Omra relèvent de difficultés objectives. Les pèlerins ont le plein droit de contester contre ce retard dû en premier lieu à la fermeture du siège de l'ambassade pour vendredi et samedi », note Noureddine Khademi en insistant que les relations tuniso-saoudiennes sont toujours fortes et très soudées ». Preuve à l'appui: Deux heures après la rencontre, Les visas ont été accordés aux concernés. Nouvelles exigences des Saoudiens… Lors de la rencontre qui a suivi le Sit-in, Noureddine Khademi a tenu, entre autres, à parler de nouvelles exigences lancées par les autorités saoudiennes. « En étant toujours fidèles aux bonnes relations entre les deux pays, les autorités saoudiennes sont soucieuses de voir tous les pèlerins rentrer à temps dans leurs pays respectifs. Malheureusement, au cours de l'année dernière les autorités saoudiennes ont enregistré en moyenne 3% de défection parmi nos candidats » dit-il en appelant tous les Tunisiens désireux de visiter la Mecque à se conformer aux délais de leurs voyages. «Apparemment, le ministre a oublié de mentionner l'autre nouvelle qui dit que les visas sont strictement interdits pour les tunisiens âgés de moins de 35 ans » déclare Rafik, 26 ans avec un cancer en troisième phase. « Je suis cancéreux et je ne sais pas combien me reste avant de décéder. Les autorités saoudiennes ont refusé ma demande de visa pour une seule raison : mon âge ». La réponse de l'ambassade était claire : plusieurs jeunes pèlerins' tunisiens partent vers les lieux saints avec l'intention d'y rester pour travailler sans papiers ni autorisation légale. Pour cela le Royaume des Saouds a décidé de ne plus recevoir de Tunisiens de moins de 35 ans. La FTAV hausse le ton ! « Les pèlerins tunisiens sont de plus en plus confrontés à des difficultés de tout genre ce qui ne peut plus passer en inaperçu ! », réclame Mohammed Ali Toumi, PDG de la FTAV. « En temps normal, les habitants d'un pays qui compte plus de 600 agences de voyages n'ont pas à attendre des mois pour recevoir une réponse concernant les détails, les conditions ou les règlements du pèlerinage. De plus, nous devons exiger plus de flexibilité de la part des autorités saoudiennes pour garantir des conditions favorables en faveur de nos candidats qui sont dans la majorité des personnes d'âge avancé » augmente-t-il. Dans le même cadre, une réunion s'est tenue hier au siège de la FTAV et à la quelle ont participé des représentants de la FTV, de l'agence Montazah Gammarth et du ministère des Affaires religieuses pour négocier le recours aux services d'un deuxième opérateur saoudien afin de mieux répondre aux besoins de pèlerins Tunisiens.