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Le gouverneur désamorce la bombe et fait des promesses…
Remous à Cherarda (gouvernorat de Kairouan)et carton rouge au délégué
Publié dans Le Temps le 30 - 05 - 2012

Viendra ? Viendra pas ? M. le gouverneur ? C'est le refrain régulier repris partout dans la délégation de Cherarda (gouvernorat de Kairouan). Là, villageois et ruraux attendaient impatiemment le numéro un de leur région, sans être sûrs qu'il allait venir.
Pour calmer et rassurer les esprits agités et les âmes déprimées, depuis la révolution des « promesses et des mirages », comme on s'accorde à la qualifier ici, la mort dans l'âme. Oui, la visite de M. Abdelmajid Ghouel, fraîchement désigné aux commandes du gouvernorat de Kairouan, après deux reports mystérieux, a finalement eu lieu dimanche dernier. Pour parer à l'éventualité d'une grève générale, annoncée par toutes les parties prenantes menées tout particulièrement par la « ligue » des diplômés en chômage, aux effectifs grandissants.
Les uns ont trop compté sur la visite, pour soumettre leur « bled » à une sérieuse radioscopie, si nécessaire à une bonne thérapie.
D'autres, les moins optimistes, se disant avertis, estiment que, pour le court terme, la partie est déjà jouée et… les dès sont jetés. Depuis que le fameux complément du budget de l'année, en cours est voté. Sans pour autant prévoir grand chose, pour les éternels oubliés… les laissés pour compte, parmi l'armée désarmée des diplômés ayant longtemps chômé, s'expliquent-ils, le pincement au cœur. « Après le clivage économique ayant perduré entre le littoral et les profondeurs du pays, un autre clivage prend vie entre les chefs-lieux du gouvernorat et les chefs-lieux des délégations. Témoin, dit-on, ce complément de budget qui accorde la part du lion à la ville de Kairouan, aux dépens du « rif » de la région ! Rien donc de changé pour le « rif » c'est toujours kif-kif ! ». Un dimanche pas comme les autres, vécu par la ville de Chérarda, située à soixante kilomètres de Kairouan. Qui a vécu le scénario assez récent de Ras Jebel.

Colère noire… et carton rouge
En présence du gouverneur, présidant un meeting, au collège de Chérarda, le public présent eut à dire lui aussi « Dégage » ! au Délégué de ladite ville. Cela, après que, la veille, la foule, dans un élan de colère et de fureur, eut à bloquer la circulation sur la route principale reliant Cherarda au monde extérieur, au niveau de Chouihia et du centre de la ville de Cherarda. L'ambiance était surchauffée, lors de cette réunion où l'on a mis le délégué, alors présent, sur le banc d'accusation.
Et tous les intervenants se sont accordé à faire toucher du doigt les insuffisances criardes, relevées dans la gestion des affaires de la région, au niveau de la délégation.
Il a été précisé que le délégué accaparait tout le pouvoir de décision avec un élan réduit d'opportunistes, sans sens de l'intérêt public, ignorant toutes les composantes de la société civile et leurs soucis. Et même la commission de développement local est demeurée inactive depuis qu'elle avait été créée, au lendemain de la Révolution. Alors, qu'il cherchait tant bien que mal à se défendre, le délégué contesté, a été obligé par l'assistance de quitter la réunion, sous haute surveillance policière.

Un délégué « new new » excusable
Il serait peut être utile de souligner que le délégué si mal « noté » avait été fraîchement recruté, lors de la gestion Caïd Essebsi, parmi les diplômés du supérieur en chômage.
C'est dire que ce trentagénaire, maîtrisard, en section économie de gestion, (ayant activement participé aux manifestations de la Kasbah I et Kasbah II) est excusable, dans la mesure où il avait été jeté prématurément dans le pétrin, sans la moindre expérience dans la gestion de la chose publique, voire même sans avoir jamais travaillé. D'ailleurs, il n'est pas le seul à avoir été si brusquement nommé, pour précipiter son échec et causer du tort à des administrés, ayant besoin plus que jamais, d'être bien gérés pour parvenir à vaincre leurs mille et une difficultés.

Marché conclu…
Et l'on peut dire que, finalement, le gouverneur de Kairouan parvient à désamorcer la bombe et à se faire assurer que la grève annoncée pour le lendemain, lundi 28 mai 2012, serait annulée. En contrepartie, le premier responsable régional promet de mettre sur la table tous les problèmes de la délégation, lundi prochain, en présence de divers intervenants régionaux, représentant les organismes impliqués d'une manière ou d'une autre dans le développement régional.

Inodore… sans saveur…
Nous avons eu, par ailleurs, à nous prêter à une longue tournée à travers les immenses étendues de la délégation de Chérarda, empruntant des pistes à la fois tortueuses et chaotiques. Là, sont partout clairsemés des douars, où la paysannerie mène quasi-primitivement, une vie inodore et sans saveur, comme si elle est hors de la planète terre…
Ah ! cet insupportable « rif » ! qui est toujours à la merci des nuages et de la clémence divine, après s'être lavé les mains de la clémence humaine d'une administration, s'était avérée inhumaine, au fil des décennies écoulées.
Et qui n'a pas l'air de revenir à de meilleurs sentiments, même pas ces temps de post-révolution.
Ici, on ne vit qu'une année sur deux, de la récolte des oliviers, s'avérant tantôt « karaâ » et tantôt « noufi ». La saison passée, nous apprend-on avec regret, la maldonne a été presque générale. A cause des fortes averses, et de la violente grêle, qui se sont abattues sur les oliveraies de cette région. Cela au moment où tout ce monde démuni se préparait joyeusement à la cueillette, avec son charme ancestral…
Ah ! Dégage ! L'enfant terrible à la révolution !
En nous approchant de cette population paysanne, nous avons constaté que, autant ce monde hétéroclite, est uni contre le malheur quotidien, autant il est désuni et traîne dans les conflits dès lors qu'on s'avise à répondre même sur le papier, aux attentes des uns avant les autres. L'ordre des priorités, toujours contesté par des autochtones à tendance encore tribale, et un véritable casse-tête chinois pour les maîtres fragilisés par le maître mot « Dégage ! »
Ah ! ce mot terrible et « enfant » terrible de la révolution qui réapparaît dangereusement pour menacer sérieusement la fragile souveraineté d'un état faisant ses premiers pas. Ceci après que Béji Caïd Essebsi, eut courageusement à le rayer de notre nouveau lexique populaire. Car, ce « Dégage » devrait être décidé souplement et sans tapage par la hiérarchie, avant d'être prononcée et solennellement dans l'anarchie.


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