• Petrofac Kerkennah spécialisée dans l'extraction de gaz, emploie 150 employés et fait du mécénat tant au niveau de la santé que celui scolastique A Kerkennah, l'activité de Petrofac, société britannique de prospection et d'extraction pétrolière, implantée à kerkennah est suspendue depuis mardi pour une période indéterminée et ce, pour des raisons sécuritaires. Le personnel ouvrier et administratif a décidé, en effet, il ya deux jours, de suspendre la production de gaz, en attendant que les autorités régionales garantissent leur intégrité physique et morale ainsi que la protection du matériel et des installations de Leur société . Khaled Bédoui, secrétaire général du syndicat de base relevant de l'Union des travailleurs de Tunisie, à Petrofac, impute cette décision à l'absence de sécurité et aux menaces permanentes qui pèsent sur le personnel, entrainant la perturbation de la production à maintes reprises. Il raconte que le lundi soir, 4 juin courant, une soixantaine de personnes originaires de l'archipel ont fait irruption dans la station « Charki » dont ils ont brisé les vitres de la devanture avant d'enfoncer la porte d'un entrepôt de matériel où ils se sont emparés d'une partie des équipements de sécurité, absolument indispensables à l'accomplissement des travaux d'extraction du gaz. « Les assaillants, explique notre interlocuteur, se sont attaqués à notre société pour mettre la pression sur les autorités et obtenir des indemnisations en dédommagement des préjudices subis par le secteur de la pêche et plus particulièrement la faune et la flore sous-marines des suites de la précédente fuite de pétrole émanant d'un pipe-line appartenant à la société Thyna petroleum services (TPS) » Il ajoute : « ces marins-pêcheurs entretiennent sciemment l'amalgame concernant cette pollution- dont nous déclinons toute responsabilité- tout simplement parce que notre société est une cible à portée de la main, étant située dans l'archipel. » Khaled Bédoui insiste sur la détermination du personnel de Petrofac, à kerkennah, quant à la poursuite de l'arrêt de la production jusqu'à ce que toutes les mesures fermes et concrètes soient prises par les autorités régionales. : « Ces dernières se sont montrées compréhensives et ont promis de prendre les dispositions nécessaires. Or, nos revendications sont claires : nous tenons à l'affectation de huit agents de l'ordre et à la présence permanente de deux véhicules militaires pour assurer la protection du personnel et de l'infrastructure. Nous nous déclarons prêts en tant que société à prendre en charge les frais de restauration et d'hébergement, et, éventuellement les rétributions des agents de sûreté, après accord avec les autorités compétentes. La sécurité est d'autant plus impérative que des citernes de matières explosives sont transportées vers Sfax, ce qui exige une escorte armée » A rappeler que Petrofac, assure 150 emplois et produit quotidiennement 820 m3 de gaz, soit une valeur de 1.2 million de dinars, a mobilisé, dans le cadre de ses actions menées en faveur du développement à Kerkennah, une enveloppe de 600 mille dinars pour soutenir l'emploi, outre l'équipement de l'hôpital régional d'un scanner d'une valeur de 650 mille dinars, le don d'un bus à l'association des handicapés aux Iles et la distribution de 47 ordinateurs à des établissements scolaires et publics de la région. Taieb LAJILI