Le gouvernorat de Kairouan qui s'étend sur plus de 6500 kilomètres carrés, habité par plus de 580.000 âmes et traversé quotidiennement par plus de huit mille voitures ne dispose que d'un seul scanner installé depuis quelques années à l'hôpital régional Ibn Al Jazzar (il existe d'autres scanners dans des établissements privés). L'unité de chirurgie multidisciplinaire Al Aghaliba qui reçoit quotidiennement des dizaines de malades souvent victimes d'accidents de la circulation, d'infarctus, ou ceux ayant subi des hydrocutions ou mordus par des scorpions , a de son côté besoin d'un service de radiologie équipé d'un scanner dans l'attente de le doter d'une IRM ( Imagerie à résonnance magnétique) et ce afin d'assurer une meilleure prise en charge aux malades et leur éviter des déplacements risqués à Sousse ou à Monastir .
Les habitants de la région espèrent voir le ministère de la Santé transformer l'actuel hôpital Ibn Al Jazzar en un espace public à caractère universitaire doté d'un matériel médical de pointe où ils auront accès aux traitements les plus innovants.
De l'eau potable et des pistes cyclables
Malgré tous les projets hydrauliques (barrages, lacs collinaires, forages, puits de surface et sources naturelles) réalisées jusque là, plusieurs régions dans le gouvernorat souffrent du manque d'eau potable. Les habitants de ces bourgades qui ne veulent plus faire le pied de grue devant des tracteurs citernes pour remplir leurs bidons ou parcourir sept voire dix kilomètres sous un climat de forte chaleur pour s'approvisionner d'eau d'une source polluée, lancent un appel incessant aux autorités régionales pour desservir leurs régions d'eau potable.
Quant aux habitants des zones montagneuses de la délégation d'Ouslatia ,ils attirent l'attention des autorités concernées sur l'état lamentable des pistes agricoles qui les obligent souvent à transporter leurs malades à dos de mules jusqu' à ce qu'ils retrouvent la sécurité de l'asphalte pour attendre un bus souvent plein à craquer ou louer un véhicule pour transporter leur malade au chef lieu Kairouan.
Colloque sur l'investissement privé Les difficultés que rencontrent les promoteurs désireux de s'installer dans la région dont notamment l'absence d'une infrastructure de base adéquate , la réticence manifeste des banques à financer les projets, ... ont été les principaux points soulevés par les participants à un colloque organisé dimanche dernier par un journal de la place conjointement avec l'association des journalistes kairouannais et de la jeune chambre de Kairouan avec la participation d'éminents spécialistes en la matière et en présence des différentes composantes de la société civile.
Tous étaient unanimes à dire que la région de par ses richesses naturelles, agricoles, minières et archéologiques offre d'excellentes opportunités d'investissement. Ils ont notamment appelé à la mise en place d'un cadre incitatif à l'investissement et à l'amélioration de l'infrastructure de base (routes, autoroutes, chemin de fer).