Donia Chaouch officiellement nommée à la tête de la radio publique RTCI a dû faire face à de nombreuses épreuves.Deux histoires rocambolesques font aujourd'hui le buzz dans les médias. Il n'en faut pas beaucoup pour distraire les journalistes de nos jours. Quoi qu'il en soit, on se retrouve à discuter des grilles de programmations et des affaires internes des radios... «Café noir » change de nom, ca dérange qui ? L'émission « Café noir » de Nadia Haddaoui, a changé de nom. En effet, RTCI, Radio Tunis Chaine Internationale, a établi une grille de programmation estivale. Cette émission s'appellera désormais L'invité du journal. De plus, l'émission « Chocolat chaud » de Najoua Zouhair est arrêtée. Tout cela crée une jolie polémique autour de cette radio, on lui impute des sujets beaucoup plus vastes telles que la religion, le pouvoir, l'assujettissement des médias et autres grands mots.
Un lien a été fait entre les noms des émissions qui de toute évidence se rapportent aux boissons et la période estivale qui sous entend cette année, le Ramadan. Toute Radio qui veut capter des auditeurs, est logiquement contrainte de changer les noms par « respect ». Cela relève d'une technique de communication somme toute, banale. Donia Chaouch, sur un ton humoristique, explique : « ce n'est tout de même pas cohérant d'offrir un chocolat chaud dans cette canicule ».
Se demander si Donia Chaouch reçoit ses ordres d'en haut paraît logique mais ne prend pas sens lorsque l'on a les mêmes cartes qu'elle a entre les mains. En effet, les émissions « standards » ont toutes changé de nom, la matinale semble ainsi acquérir plus de cohérence et d'homogénéité. La partie interview du matin, s'appelle maintenant « Réveil Malin ». Donia Chaouch rajoute d'ailleurs en plaisantant que : « en plus des 40° dehors l'été et ramadan, on ne va pas faire subir aux gens tous les matins un chocolat chaud et un café noir ». Ce qui paraît logique, mais certains en mal de buzz veulent en faire leur cheval de bataille.
Les journalistes de RTCI font parler d'elles
En ce qui concerne les deux journalistes Nadia Haddaoui et Najoua Zouhair, il existe un problème administratif de cumul entre la rédaction du JPF et l'animation. Ces deux journalistes arrivées du Renouveau ont été recrutées pour être à la rédaction.
Une animatrice en poste à RTCI affirme : « leur passage sur antenne s'est fait car elles n'avaient pas l'habitude du rythme de la radio. Vu que la radio n'avait pas de besoin urgent à leur arrivée, elles ont été mises à l'antenne pour prendre leurs marques, connaître la radio et s'intégrer à l'équipe. »
Néanmoins, à partir de Mai/Juin, trois rédactrices sont parties en congé de maternité, donc le JPF manquait cruellement de journalistes. C'est ainsi que ces deux journalistes (recrutées par ailleurs à cet effet, on le rappelle) ont été sollicitées de reprendre leurs postes originels. Elles pouvaient si elles le voulaient garder leurs émissions d'interviews matinales « mais cela devait se faire aux dépends du temps qu'elles devaient passer à la rédaction ».
L'on rappellera également par ailleurs, que le cumul est interdit administrativement parlant, et que donc il n' y aurait pas de paie supplémentaire.
Sur témoignage d'une des animatrices de RTCI nous apprenons également que : « avançant des obligations familiales, l'une des journalistes, Najoua Zouhair, décide d'arrêter sa rubrique matinale et accepte de rejoindre le JPF, elle n'y a jamais été vue et est en situation d'abandon de poste en ayant laissé derrière elle, un beau buzz totalement inutile et une histoire rocambolesque sur des considérations culinaires ramadanesques ».
En ce qui concerne Nadia Haddaoui, elle aurait « gardé son émission matinale et n'a dérangé personne jusqu'à une fameuse émission à laquelle a pris part Bendir Man, dans cette émission il n'a pas manqué de rebondir sur les histoires de considérations culinaires ramadanesques, ce qui ne dérangeait pas plus que ça étant donné le ridicule de cette histoire, mais il a aussi malheureusement dépassé le cadre de la moquerie et de la satire pour tomber dans la diffamation en affirmant sur les ondes de la chaîne publique que "le président de la république fume des joints" (cette allégation infondée prend donc la forme de l'accusation d'un délit sanctionné par notre code pénal et devient par conséquent véritablement de la diffamation) sans être à aucun moment repris ou même recadré par la journaliste qui n'a fait qu'acquiescer à ses propos »
RTCI : enquête, sanction et cafouillages.
Après cet épisode la direction générale de la radio tunisienne a décidé d'ouvrir une enquête le temps de mettre au clair cette affaire et de suspendre la journaliste le temps de l'enquête sans avoir informé au préalable la direction de RTCI, cette sanction est d'ailleurs effective depuis le 2 juillet et comme personne n'était au courant, la journaliste est venue faire son émission.
L'ordre est ensuite tombé (venant toujours de la direction générale) d'interdire l'accès à l'établissement de la radio pour la journaliste en question jusqu'à la fin de l'enquête, la direction de RTCI l'a appris en même temps que la personne concernée ce matin là à 7h30.
Une réunion a eu lieu avec le SNJT, tous les éléments leur ont été transmis avec tous les détails et preuves à l'appui, le syndicat s'est engagé à mettre fin à cette cabale et cette campagne de règlement de compte contre RTCI.