Le marché italien stagne. Peu d'italiens ont choisi la Tunisie en 2011 qui a enregistré, l'une des plus fortes baisses de fréquentation de la destination tunisienne. Le flux de touristes italiens en Tunisie a, en effet, baissé de66%, passant de 354.000en 2010 à 121.000 en 2011.Pourtant 25 millions d'Italiens partent en vacances chaque année. Seulement 21% des Italiens choisissent de partir en vacances à l'étranger. La clientèle italienne privilégie son propre pays surtout pendant les vacances d'été. 81% des séjours à l'étranger se déroulent en Europe. En effet, outre la France et l'Espagne, qui se taillent la part du lion dans ce marché, la Turquie le Portugal, l'Egypte, la Tunisie, Chypre, la Grèce et la Croatie enregistrent aussi de bons résultats et l'évolution de leurs parts de marché est “constante". Cette progression se fait au détriment destinations long-courrier, qui perdent de plus en plus de terrain (Thaïlande, Maldives...) Après un record de 2005, avec 472 000 touristes, le marché italien accuse cette saison une baisse. Le gros problème de ce marché est de trouver les capacités aériennes surtout en cette période estivale durant les mois de juillet et août.. Malgré un contexte de crise économique et de régression du tourisme italien, la Tunisie conserve un taux de fréquentation relativement stable. Aujourd'hui, les perspectives de stagnation de la fréquentation amènent à valoriser des offres « haut de gamme » notamment le golf, le SPA et le Sahara génératrices de recettes plus élevées. Il est vrai qu'il n'existe aucune visibilité à cause de la crise financière et économique internationale sur le marché italien. Néanmoins, nos professionnels font de leur mieux pour mieux vendre la destination privilégiant le contact direct avec les TO et se rapprochant au maximum de la poche des consommateurs. Les opérateurs prévoient pour le marché italien une amélioration des réservations cet été avec une forte tendance du « last minute » et ce malgré la pratique généralisée des réservations précoces. Cette dynamique pourrait, de l'avis de certains voyagistes, découler de la combinaison entre le balnéaire, le bien être, le culturel et le divertissement. La variété des destinations en est également un facteur essentiel, sachant qu'en plus des zones balnéaires classiques (Hammamet, Sousse et Mahdia), les Italiens ont d'ores et déjà montré un grand intérêt pour l'Ile de Djerba . L'ONTT et les TO italiens comptent ainsi booster ce marché. Cette volonté vient d'être réaffirmée par les responsables de la fédération italienne des agences de voyages (Fiavet) qui ont confirmé le choix de la Tunisie pour abriter leur congrès annuel en octobre prochain. Mahdia en hausse de 80%
Mahdia bouge en cette période estivale à l'occasion de la fête de la mer. Ses plages connaissent une affluence maximum avec l'arrivée de 92 mille touristes durant les six premiers mois soit une évolution de 80% par rapport à 2011 et un écart négatif de 5% par rapport à la même période de 2010. . Cité calme l'hiver, presque endormie entre ses deux avenues mythiques. La mer et la plage semblent recharger leurs accus. Et puis l'été arrive d'un seul coup. Ses hôtels sont archicombles. Les touristes sont là pour s'oxygéner et se ressourcer. Mahdia voit grand avec ses deux grands projets touristiques : la zone de Ben Iyadha qui fait l'objet d'une négociation avancée entre la Tunisie et le groupe d'investissement Quatari« Diar El Quataria ». Une zone qui s'étend sur une superficie de 140 hectares et abritera une station touristique intégrée avec en plus un parcours de Golf et une marina. L'autre projet est celui de Guedahbna dont les travaux d'aménagement débuteront en octobre prochain par l'agence touristique et foncière. Mahdia carbure à merveille en 2012.. Mais elle a d'autres facettes méconnues à montrer et à développer. Ce beau site doit encore imposer son image sur d'autres marchés grâce à une infrastructure hôtelière performante, des hôtels jardins et des plages vierges et exotiques. L'important, est de sortir des sentiers battus et de disposer d'un cœur de produit totalement maîtrisé et capable de faire la différence. Et là il faut innover en matière d'offre, d'infrastructure et de clientèle afin d'apporter une réelle valeur ajoutée à cette station touristique.