Hamdi Meddeb est, donc, cautionné par les Sages et même par les plus turbulents, ces derniers jours, et, on ne peut pas le leur reprocher, du fait qu'ils voyaient leur club aller à la dérive. Sans entrer dans des considérations tenant à la typologie espérantiste, limitons-nous à relever que la banalisation qu'à vécue l'Espérance, une dame aux traits fripés, ces dernières années, a autorisé des épanchements atypiques dans une fièvre électorale un peu trop effervescente. Tous les candidats sont des Espérantistes purs et durs. Tous sont légitimes. Et l'Espérance peut, quand même, s'enorgueillir que la montée en créneau de ses enfants et ces candidatures rageuses, auront contré les velléités de politique de la terre brûlée qui l'auraient plongée dans l'abîme. Sauf que l'Espérance ne peut être présidée que par un poids lourd. Hamdi Meddeb, self made man, patron d'un holding qui réussit, est l'homme de la situation. Il est aimé de tous parce qu'il a toujours aidé son club de manière désintéressée. Peut-être aurait-il dû arriver plus tôt... Mais l'Espérance avait besoin de faire sa crise comme la « Mamma » qui décide de tomber malade pour que ses enfants accourent vers elle. Un appel affectif, en somme... En aucun cas, elle ne se serait laissée clochardiser.