L'inculpé dans cette affaire est un jeune, la trentaine, habitué à consommer des produits stupéfiants, les analyses biologiques l'ont confirmé. Il est également accusé de détention et de trafic de ce produit. Ce qui attire l'attention chez ce dealer, c'est la ruse et la planification minutieuse qu'il a essayé d'utiliser pour qu'il agisse en toute impunité, croyant pouvoir détourner l'attention des enquêteurs.
Le jour des faits, l'inculpé a pris sa mobylette et s'est dirigé vers une ruelle située en plein centre de la capitale. Il s'est mis d'accord avec son fournisseur de mettre le contenu du produit dans un sac en plastique de couleur noire et de le déposer à l'intérieur d'un dépotoir de déchets placé dans cette ruelle.
Il a quitté sa mobylette et s'est dirigé vers l'endroit indiqué faisant semblant de jeter son sac poubelle. Puis il a commencé à fouiller pour finalement trouver ce qu'il cherchait. Il a pris le sac en plastique noir contenant le produit et est revenu sur ses pas pour reprendre sa mobylette. Il n'a pas imaginé un seul instant qu'il y avait des épieurs qui le suivaient au pas. Des gens qui font un travail pénible pour mettre hors d'état de nuire, ce genre de délinquants.
Les agents de la brigade d'intervention l'ont interpellé. Devant l'inattendu, il n'a pas pu se contrôler. La peur l'avait envahi à tel point qu'il tremblait de partout. Un des agents s'est emparé du sac pour vérifier le contenu. Il a trouvé des plaques de Zatla.
Conduit aux locaux de la brigade, il a été interrogé et incarcéré.
Il a comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de Tunis pour répondre de détention, de consommation ainsi que de trafic de produits stupéfiants classés dans la catégorie B.
Il a déclaré devant le juge être innocent de cette accusation et qu'il a été arrêté juste après avoir jeté son sac poubelle dans le dépotoir. Il a juste trouvé un sac noir il a voulu voir ce qu'il contenait. Le juge l'a confronté avec les analyses biologiques, ainsi que des témoignages de certains consommateurs qui ont déclaré qu'il s'agit de leur fournisseur.
Après une courte délibération, le juge a décidé de reporter l'affaire au 24 septembre pour complément d'enquête.