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Est-ce vraiment possible le 20 mars 2013 ?
Prochaine échéance électorale
Publié dans Le Temps le 27 - 07 - 2012

Consensus entre Marzouki et Ben Jâafar pour que Kamel Jendoubi rempile à la tête de l'ISIE
Un consensus s'est dégagé entre les trois présidences, pour que les prochaines élections aient lieu le 20 mars 2013.
Il faudra au préalable avoir achevé la rédaction et l'approbation de la Constitution. Une loi électorale devra être déjà adoptée. Et surtout, quant à l'Instance Supérieure des Elections, elle devra déjà avoir engagé tout un chantier et avoir eu toute la latitude de préparer convenablement ces élections pour les organiser conformément aux normes internationales tout en tenant compte de l'expérience tirées des élections du 23 octobre 2011où en dépit de leur caractère transparent et démocratique, certaines défaillances et faiblesses avaient été relevées par les observateurs nationaux et étrangers ainsi que par l'Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) elle même. Il faut bien les dépasser. A présent la Tunisie est-elle vraiment prête pour l'échéance du 20 mars ? Qui doit fixer cette échéance ? Le Gouvernement, la présidence ou l'Assemblée Nationale Constituante ? Ne revient-il pas à la prochaine instance des élections de fixer cette date ? Ces questions posées à différents membres de la classe politique ont révélé des réponses partagées entre optimisme et scepticisme.

Mohamed Abbou, secrétaire général du Congrès pour la République (CPR) est optimiste. Il pense que « nous avons déjà de l'expérience dans l'organisation des élections. La liste électorale est en partie faite. Le défi à relever est dans l'adoption de la loi de l'Instance supérieure des élections. Le problème ne situe pas dans la préparation des élections. La problématique se pose au niveau des élections présidentielles. Si ce problème trouve sa solution au sein de la commission constitutive des pouvoirs, une autre commission travaillera en parallèle pour préparer un projet de loi électorale. Ce qui permettra de gagner du temps ».

De son coté Issam Chebbi, porte-parole du parti Républicain, voit d'un bon œil le fait que la date proposée avant soit maintenue. « C'est important, mais insuffisant. Nous avons besoin d'une date définitive qui sera votée par l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) qui ne sera pas sujette à des changements, en dépit du caractère quasi-officiel de la date proposée ». La non-désignation d'une instance supérieure pour les élections suscite des craintes, vu que Kamel Jendoubi, président de l'ISIE avait déclaré que la date du 20 mars reste difficile à respecter. Issam Chebbi, appelle le Gouvernement à opter pour un consensus national. Le dialogue national n'a pas eu lieu même si le Gouvernement avait approuvé l'initiative de l'UGTT. »Si la volonté politique est forte, il suffit de se mettre d'accord sur la nature du prochain régime, pour que la commission législative au sein de l'ANC travaille sur le Code électoral ».

Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol est optimiste quant à la prochaine échéance des élections. « La date exacte sera fixée par l'instance qui veillera à l'organisation des élections, l'ISIE, comme c'était le cas pour les élections du 23 octobre. Elles étaient fixées pour le 24 Juillet, mais Kamel Jendoubi avait vu qu'il n'était possible de les tenir avant le 23 octobre. Pour les prochaines élections, il reste au Gouvernement de mettre les bouchées doubles pour accélérer le processus de la désignation de l'ISIE dans les plus brefs délais pour analyser et examiner les conditions objectives et réelles pour l'organisation des prochaines élections. Nous sommes favorables à ce que Kamel Jendoubi rempile. D'autant plus qu'il a donné ses preuves en la matière. Personne ne peut prendre le risque de désigner une autre personne. Kamel Jendoubi bénéficie d'un consensus. Un désaccord sur l'ISIE serait fatal pour la réussite de la prochaine échéance. Il faut que toutes les conditions de réussite des prochaines échéances soient réunies. Le seul juge de ces conditions est l'ISIE, pour terminer les inscriptions de ceux qui n'ont pas été inscrits sur les listes électorales, renforcer la logistique et éviter les erreurs enregistrées qui ont entaché le déroulement des dernières élections ».

Ahmed Brahim, président d'Al Massar, considère qu'il n'y a rien de nouveau dans l'annonce de la date des prochaines élections. « Il n'y a pas de fixation sérieuse de la date. Cela suppose que l'ISIE soit instaurée. Si la date était sérieuse, depuis que le Gouvernement l'a avancée lors du débat sur la loi de Finances, il aurait fait quelque chose dans ce sens. On fait du surplace. Ce qui montre que le Gouvernement ne prend pas la chose au sérieux ».

Samir Taïeb, porte-parole de la Voie Démocratique et Sociale (Al Massar), ne se fait pas d'illusions. « Cette date du 20 mars est irréaliste. Il faut un accord préalable sur l'instance supérieure des élections. Dire que la date du 20 mars est possible, cela relève des surenchères entre les différents membres de la Troïka. Moncef Marzouki croît être le favori des élections présidentielles, au regard des sondages. Hamadi Jébali, penche pour le régime parlementaire, croyant qu'il a l'avantage dans les sondages. Chacun pour ses intérêts et calculs politiques veut montrer à l'opinion publique qu'il est pressé d'organiser des élections. Avec une instance électorale mise en place, il faudrait 8 mois pour organiser des élections selon les standards internationaux. Nous ne voulons pas d'élections en de ça de celles du 2 » octobre. Il ne faut pas oublier les 4 millions de non inscrits. Il faut faire un effort pour les chercher et les inscrire. Nous aurions souhaité que les élections puissent avoir lieu le 20 mars. Il faut d'abord que le Gouvernement ne tergiverse pas et aille dans le sens d'un consensus sur l'ISIE surtout qu'un accord commence à se dessiner entre le président de la République et le président de l'ANC pour que Kamel Jendoubi continue son travail. C'est à l'ISIE de décider de la date des élections. »

Emna Mnif coordinatrice de Kolna Tounès, est très sceptique. Elle dit : « nous avons relevé que le chef du Gouvernement a utilisé le terme de proposition. Nous savons bien que seule l'ANC peut fixer cette date. Tant que l'ANC ne l'a pas fait et tant que l'instance des élections n'a pas été mise en place, la date reste hypothétique. En plus Kamel Jendoubi, pense que les délais sont courts. Nous espérons plus de cohérence dans les décisions. Je suis sceptique. Il y a beaucoup d'opacité autour de la date. Je ne considère qu'une date est fixée que lorsque l'ANC la prenne et lorsqu'on aboutira à une Constitution. D'ailleurs, il ne peut y avoir de loi électorale que si la Constitution est adoptée. Le deuxième élément qui autorise le scepticisme est qu'il n'est pas certain que la prochaine échéance électorale ne sera pas un référendum. Penser que la bataille de la Constitution est terminée n'est pas réaliste ».


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