Enfin et après des mois de pourparlers, les vues se sont rapprochées et l'unité était décidée, vers 4h de l'après-midi, dans la liesse générale, le rêve de tant de générations a commencé à prendre forme et devenir réalité. En fait, ce sont seulement le « Mouvement des Patriotes Démocrates » et une partie du « Parti du Travail Patriote Démocrate », celle inscrite dans le processus unificateur dirigée par Mohammed Jmour qui sont de la fête. La porte reste ouverte pour les autres militants de ce mouvement pour rejoindre la grande famille rassemblée. C'est ce qu'ont déclaré ce dernier et Chokri Belaïd lors de la conférence de presse qu'ils ont organisé Mercredi dernier dans un grand hôtel de la place pour annoncer la tenue du congrès fondateur de l'union du mouvement des Patriotes Démocrates.
Abid Briki, président du congrès
Le congrès a débuté par l'hymne national lequel qui était suivi par quelques slogans de la Révolution. Juste après, on a procédé à la présentation du bureau président du congrès qui Abid Briki qui, à son tour, et pour rompre avec les directions personnelles, a appelé les vices présidents à diriger les travaux à ses côtés. Il a commencé par saluer toutes les forces progressistes pour leur abnégation et leur détermination à lutter contre les ennemis de la Révolution. Il a rappelé le parcours qu'il a partagé avec plusieurs militants que ce soit au sein du mouvement estudiantin ou bien dans le cadre de l'UGTT et qu'ils continuent encore ensemble face aux forces obscurantistes qui essayent d'encercler la Révolution. Briki a souligné que l'unification des « Patriotes Démocrates » ne serait accomplie que le jour où sera réalisée l'unification de toute la gauche au sein d'un grand front.
Une pléiade d'invités
Il a ensuite présenté les nombreux invités venus assister à cette séance inaugurale, notamment Hamma Hammami, secrétaire général du « Parti des Travailleurs », Mohammed Brahmi, secrétaire général du « Mouvement Populaire », Jounaïdi Abdeljawed représentant « Al Massar », Jawhar Ben Mbarek, le président de « Destourna », le « Parti du Travail » algérien, les ambassadeurs de la Palestine et d'Algérie en Tunisie Radhia Nasraoui, présidente de l' « Association Tunisienne de Lutte contre la Torture », les professeurs Youssef Seddik et Sadok Belaïd, Adnène Hajji, le héros des émeutes du bassin minier de Redeyef, l' « Association Tunisienne de défense des Droits de l'Homme », l' « Association Tunisienne des Femmes Démocrates », Mokhtar Trifi, l' « UDC » Il a terminé ce chapitre par rendre hommage à la mémoire des martyrs de la répression tels que Fadhel Sassi et Nabil Barakati et ceux de la cause palestinienne comme Omrane Mkademi.
Le de lutter contre la réaction
Avant de céder la parole, il a tenu à souligner que ni le dénominatif « Jasmin », ni celui d' « affamés » ne conviennent à la Révolution tunisienne rappelant l'histoire militante du pays et précisant que les conditions sociales ne pourraient fonctionner comme locomotive aux soulèvements populaires que lorsqu'ils s'insèrent dans des perspectives politiques et sociales bien définies, à preuve c'est que les mêmes conditions n'ont pas abouti au même résultat dans d'autres pays, voilà pourquoi notre Révolution est réalisée sous les signes de la dignité et de la liberté, fait observer Briki. Enfin, il n'a pas manqué d'incriminer la normalisation avec l'ennemi sioniste, la défense des droits inaliénables de la femme, de lancer des critiques à l'endroit du gouvernement de « Ennahdha » qui accumule les forfaits et multiplie les manœuvres d'étouffement de la Révolution au nom de la légitimité et d'inviter, par conséquent, les militants à la vigilance et à la lutte contre ces forces rétrogrades.