En dépit de leurs 24 ans d'existence les Journées Cinématographiques de Carthage, dont la première édition post-révolution se tiendra du 16-24 novembre, n'ont pas un comité directeur permanent et encore moins un domicile fixe. La 24ème édition a choisi les locaux de la Bibliothèque Nationale comme siège. Entouré d'une équipe d'organisation, Mohamed Médiouini, directeur de la manifestation et ancien président de la Fédération tunisienne des Ciné-clubs (FTCC), est à pied d'œuvre. Plus de 120 demandes de participations sont parvenues à la direction du festival.
Aucune information ne filtre actuellement au sujet de la programmation notamment la compétition officielle. « Nous comptons revenir aux principes fondateurs » confie Médiouini. Outre le fait que cette édition sera dédiée également à la jeunesse. En effet, une nouvelle section « Ecrans d'à venir » mettra en avant les œuvres des jeunes talents. Elle permet de la sorte de donner la chance à un cinéma au moyen pauvre mais prometteur. C'est ainsi qu'a été mise en place une équipe de jeunes chargée de la sélection des films et de l'organisation. Son quartier général, la Maison de la Culture Ibn Rachiq.
La section hommage sera consacrée au cinéma algérien et ce à l'occasion de la célébration de la fête de l'indépendance de l'Algérie. Un certain nombre de films récents seront programmés dans cette section. D'autre part, la section « Cinémas du monde » sera réservée au cinéma asiatique dans toutes ses variantes. Ayant une implication avantageuse sur le cinéma tunisien, les JCC proposeront un « Panorama du cinéma tunisien » qui permettra de mettre en exergue les films nouveaux n'ayant pas pu concourir pour le Tanit d'or. Par ailleurs, c'est un film tunisien de production récente qui sera projeté à l'ouverture de cette édition des JCC.
Parmi les autres activités, une rencontre aura pour thème « Les circuits de production et de diffusion alternatifs » à laquelle participeront des professionnels dont la tâche consistera à découvrir les talents, leur permettre une meilleure visibilité et les propulser dans les circuits alternatifs pour produire et diffuser leurs œuvres. Dans le même sillage, le réseau des producteurs (Producer's Network) offrira à de jeunes porteurs de projets arabes et africains de rencontrer des producteurs, des chaines de télévision et des représentants d'institutions donatrices pour leur présenter leurs projets et obtenir des bourses ou aides au développement, des master class, des fonds de financement destinés à l'encouragement et la promotion de la production.
Parmi les autres rencontres, les prochaines JCC prévoient une sur les Centres Nationaux de Cinéma, d'autant plus que le secteur cinématographique tunisien vient de se doter d'une pareille structure à laquelle il ne manquerait que sa mise en pratique.