« Charlie Hebdo » récidive dans la médiocrité, la provocation et la transgression des sentiments des Musulmans. Il renoue avec ses relents islamophobes et publie des caricatures offensantes au Prophète Mohamed aussi ignobles que celles de novembre 2011 qui lui ont coûté la destruction de ses locaux à Paris. Et c'est toujours sous la bannière de la sacro-sainte liberté d'expression qu'il propage ses messages venimeux et son incitation à la haine et à la guerre des religions. Serait-il en train de glisser vers un populisme primaire et un racisme vulgaire au service des extrémistes de tous bords ? Ou est-ce tout simplement une opération commerciale pour relancer les ventes en baisse du journal en faisant des coups réguliers sur les Musulmans ? Pari gagné, semble-t-il sur le dernier point, puisque les numéros de l'édition incriminée sont épuisés. Mais, fiasco pour le reste. « Charlie Hebdo » se retrouve plutôt abandonné, condamné par les journalistes, les intellectuels et les politiciens occidentaux. C'est de l'opportunisme pour les uns et de la connerie pour les autres. Car, qui sont les vrais bénéficiaires, si ce n'est les islamophobes et les fanatiques en faisant d'eux les seuls défenseurs de l'Islam. Et puis, peut-on éviter un débordement dévastateur de violence qui envenimerait encore plus les relations du monde musulman avec l'Occident et mettrait à l'épreuve les régimes musulmans, notamment ceux issus du printemps arabe, déjà, en position délicate et cibles à toutes les critiques.