Documentary Campus... Oui, le terme est anglais et le stage se déroule dans la langue de Shakespeare dans l'un des hôtels de la banlieue nord de Tunis avec la participation de jeunes réalisateurs de films documentaires venus d'Egypte, du Maroc, de Libye, d'Algérie, de Jordanie, du Liban, de Palestine et de Tunisie. Documentary Campus, nous apprend t-on est un projet de qualification professionnelle du Goethe Institut adressé aux jeunes réalisateurs de films documentaires, originaires du Proche Orient et de l'Afrique du Nord. Ces derniers ont suivi la première partie du stage au Caire (du 30 juin au 5 juillet dernier ) et entameront l'étape finale à Leipzig en Allemagne, ( du 26 octobre au 02 novembre 2012).
Quel est le but de Documentary Campus ? Les jeunes réalisateurs auront à développer au cours de ce stage, des projets de films en présence d'encadreurs confirmés (réalisateurs et producteurs), comme Kamal Al Jaafari, Tahani Rached ou Viola Shafik, pour ne citer que ceux-ci. Nous retenons aussi les noms du Dr Günther Hasenkamp et de Ghada El-Sherbiny de l'Institut Goethe, bureau du Caire, qui étaient présents à la séance de mercredi dernier.
Documentary Campus donnera l'occasion à ces jeunes de se perfectionner sur des thèmes pratiques comme l'écriture du scénario, le montage d'un budget, le droit international en matière de coproduction, etc...Une formation où ils seront assistés durant toutes les phases, de l'idée du film au produit final en passant par les autres étapes nécessaires à la réalisation d'une « œuvre de création », comme il tient à nous le rappeler, Walid Tayaa, l'un des jeunes réalisateurs et l'unique tunisien présent au stage. Le but final de Documentary Campus consiste par conséquent à ouvrir des horizons en permettant à ces talents d'être plus compétitifs sur le marché international.
Rappelons qu'il s'agit d'un projet de Goethe Institut, conçu en étroite collaboration avec Documentary Campus e.V. , une association allemande reconnue à l'échelle internationale comme formateur dans le domaine des coproductions internationales de films documentaires en Europe.
Walid Tayaa et « L'éléphant dans la chambre »
Après l'intervention de Kamal Aljaafari (matinée de mercredi 10 octobre), suivie de la projection de son film intitulé « The roof » (Le Toit ; Palestine-Allemagne 2006), nous avons rencontré Walid Taya qui avait l'air très convaincu quant à l'œuvre d'Aljaafari tout en regrettant l'absence de ses confrères tunisiens et pour cause, le grand handicap de la langue.
Très à l'aise, il conjugue dans une maîtrise impeccable, la langue de Molière avec celle de Shakespeare, Walid Tayaa présente un projet intitulé : « L'éléphant dans la chambre », un documentaire de création de 60 minutes.
Il prépare par ailleurs, deux nouvelles créations ; un court métrage intitulé « Boulitik » produit par Imed Marzouk (Propaganda) et « Chronique d'un citoyen ordinaire », un documentaire de création de 24 minutes dans le cadre d'un échange avec le Danemark.
Un long métrage de fiction en vue qui s'intitule « Fataria », et qui sera produit également par Imèd Marzouk, avec dans les principaux rôles : Nadia Saïji, Sawssen Maâlej, Nadia Boussetta... c'est l'histoire, nous confie-t-il, d'une journée à Tunis, du matin au soir, au moment où se tient le Sommet arabe.
Bon vent à Walid et à tous ces jeunes réalisateurs dont on attend beaucoup !