Croquante ou fondante? Sucrée ou acide ? Vous l'aimez comment votre tomate? La question suscite des réponses aussi variées que tranchées. Cette tomate cultivée par nos fellahs a réussi à s'imposer dans notre quotidien et nous désirons maintenant toute l'année celle qui est longtemps restée la reine de l'été. Mais cette victoire a eu un prix. Pour satisfaire nos envies hors saison, il a fallu revaloriser ce secteur sinon c'est la grogne des maraichers qui exigent depuis belle lurette la révision de son prix. L'application du nouveau prix tarde à se concrétiser c'est ce qui explique ce sit –in organisé à Nabeul par des agriculteurs capbonais pour revendiquer l'augmentation des prix des tomates. En effet L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche, UTAP, a annoncé, dans un communiqué rendu public mercredi 12 septembre, que le prix de référence des tomates fraîches, destinées à la transformation, sera augmenté de 15 millimes par kilogramme.
Le nouveau prix sera ainsi de 130 millimes le kg et aura un effet rétroactif, cette augmentation devant concerner toute la saison agricole 2011- 2012.L'organisation agricole considère que cette mesure s'avère nécessaire eu égard à la hausse vertigineuse du coût de production de la tomate. Cette décision est de nature à encourager les agriculteurs à poursuivre leur activité dans de meilleures conditions et à préserver la pérennité de ce secteur stratégique dans l'économie nationale, ajoute la même source. Les industriels ont refusé d'acheter les tomates à 130 millimes le kg voulant ainsi maintenir l'ancien prix (115 millimes)Un fellah de Korba nous a précisé que le prix de référence des tomates fraîches destinées à la transformation n'a connu de changement que durant les années 2008 et 2010 passant respectivement à 95 et à 115 millimes le kilogramme. Or, ce prix ne couvre que 28% du coût de la production.
Nous appelons donc à la révision du prix de référence. Les fellahs ont exigé la mise en place des contrats-programmes qui constituent une méthode appropriée aussi bien pour les agriculteurs que pour les industriels. Les premiers sont en mesure de produire en fonction de la demande et de mobiliser tous les moyens techniques en vue d'atteindre les objectifs fixés. Quant aux transformateurs, ils ont une garantie d'approvisionnement tout au long de la période de production pour pouvoir honorer leur engagement envers les points de vente. Les unités de transformation sont appelées à travailler à plein régime pour éviter l'attente prolongée des camions de tomates considérées d'ailleurs comme produits périssables. Autres doléances des fellahs leur exonération de la taxe imposée par le CEPEX soit 5 millimes par kg et la révision de la subvention des hydrocarbures. En attendant, ils exigent dans l'immédiat la majoration des prix de leurs tomates.