L'opération militaire sioniste « pilier du désert », lancée mercredi 15 novembre contre la bande de Gaza et se traduisant par l'assassinat ciblé du chef militaire du Hamas, Ahmed Jaabari , ne cache-t-elle pas en réalité un programme ,destiné à viser plusieurs objectifs travaillant l'agenda sioniste pour les échéances politiques à venir ? D'abord, détourner l'attention de la communauté internationale à l'approche du vote de l'Assemblée générales des Nations-Unies concernant notamment la demande de la Palestine à être reconnue comme Etat non membre de l'ONU. Il y a aussi et surtout les prochaines élections législatives israéliennes de janvier 2013 .Pour des intérêts connus, Benyamin Netanyahou cherche à frapper un grand coup contre le Hamas. L'offensive de décembre 2008, baptisée à l'époque « Plomb durci », provoquant la mort de mille quatre cents palestiniens dont la plupart des victimes sont des femmes et des enfants, ressemblait énormément dans sa procédure à l'opération entamée actuellement. Toutes les deux ont été déclenchées dans un contexte électoral. Cette action militaire ressemble également à un premier test pour évaluer la réaction des pays arabes, notamment l'Egypte à l'égard d'Israël. Surtout après les changements internes intervenus dans la géopolitique régionale, après les révolutions qu'ont connu ces pays.
Enfin, cette provocation volontaire traduit une intention manifeste d'introduire indirectement l'Iran dans ce conflit. La propagande israélienne n' accuse –t-elle pas l'Iran de fournir le plus grand du matériel militaire du Hamas ?
En quelques jours, les Palestiniens de Gaza ont payé avec leur sang cette terrible tragédie humaine. Cette escalade sanguinaire ne semble pas s'arrêter. Après l'atrocité des raids répétés de l'aviation israélienne, c'est au tour de l'armée de terre de déployer sa lourde machine de guerre faisant de plus en plus de victimes, innocents dans la plupart des cas. Que fait le monde ? Que font les pays arabes ? des manifestations par ci, des visites de soutien à Gaza par là. Quant aux Etats-Unis et aux pays européens, ils n'ont pas failli à la règle. Aucun espoir à attendre de ces pays qui, sous couvert de donner raison à Israël de défendre sa survie, lui donnent carte blanche à agir comme il le souhaite, faisant fi des populations civiles et de l'existence même de l'Etat palestinien. La riposte diplomatique reste nettement en deçà des résultats escomptés face à l'arrogance israélienne et aux calculs assassins des dirigeants israéliens. Après le printemps arabe, le bon sens n'implique –t-il pas de s'unir et d'organiser une riposte globale et stratégique, capable de trouver au moins un début de solutions à l'éternel et épineux problème israélo-palestinien ?