Comme il est stipulé , le projet de budget de l'Etat et celui de la loi de finances pour 2013 ont été présentés, dès mardi 20 novembre 2012, à l'Assemblée nationale constituante, pour discussion et adoption. Par la même occasion, le ministre des Finances par intérim, Mr Slim Bèsbès, en a exposé les grandes lignes aux représentants de la presse, ce mardi 20 novembre, lors du point de presse interministériel périodique tenu, au palais du gouvernement, à la Kasbah. Hormis une augmentation de l'ordre d'un milliard 200 millions dinars ou 4,9% par rapport à celui de 2012, et le recours pour la première fois au financement de type islamique, le budget de l'Etat et la loi de finances pour 2013 sont guidés par les mêmes constantes de la politique budgétaire tunisienne qui considère le budget de l'Etat comme un outil axial pour la réalisation du développement économique et social du pays, dans le respect des règles et des exigences convenues en la matière. Le volume du budget de 2013 a été fixé à 26,8 milliards dinars pour les dépenses et autant pour les recettes. Les ressources propres assurent son financement à hauteur de 75%, de manière à limiter le recours à l'emprunt et continuer de maitriser le taux de la dette publique qui ne devrait pas dépasser 47% du PIB fin 2013. D''après les prévisions, le taux de la dette publique qui a culminé en 2013 à son plus haut niveau, va amorcer, dès 2014, une courbe descendante et sera progressivement ramené à 42% environ en 2017. Autre constante respectée, le rôle social du budget. Ainsi, l'Etat va recruter 23 mille nouveaux agents en 2013, tandis que l'enveloppe budgétaire consacrée au soutien des prix des produits de consommation de base et des carburants atteint 4200 millions dinars, chiffre record appelé à diminuer, aussi, à partir de 2014. C e soutien qui a été multiplié par trois depuis 2010, représente 5,4% du PIB. Une substantielle enveloppe de l'ordre de 5500 millions dinars est également allouée au profit du développement, tandis que 4220 millions dinars serviront au remboursement de la dette publique, principal et intérêt. Un cadre juridique pour le financement islamique sera mis en place, à travers une loi qui sera soumise à l'Assemblée nationale constituante. Le taux de croissance prévu pour 2013 a été fixé aux alentours de 4,5%, alors que le déficit budgétaire a été fixé dans les limites de 5,9%, contre 6,6% en 2012. La loi de finances propose un ensemble de dispositions propres à consacrer davantage de justice fiscale et à mobiliser des revenus supplémentaires au profit du budget de l'Etat.