Sans atteindre un niveau technique élevé, le match ayant opposé sur la pelouse du « Zouiten » le Club Sportif Hammam-Lif à son homologue sfaxien a été dans l'ensemble agréable à suivre. La victoire aisée sur le score de (3-1) obtenue par les protégés de Ruud Krol est venue traduire la différence de classe entre les deux protagonistes. Les Banlieusard malgré une bonne entame de match qui aura duré dix minutes, couronnée par un but précoce de Mouïne Chaabani (8'), n'ont pu tenir le rythme qui leur fut imposé par la formation « Noir et Blanc » plus particulièrement au cours de la seconde période de jeu.
Une première mi-temps assez équilibrée. Les Hammam-lifois, malgré le fait qu'ils ne pouvaient soutenir la comparaison avec les Clubistes Sfaxiens ont réussi, tout dernièrement, à atteindre la pause sur un score de parité avec cependant la complicité du poteau qui a renvoyé un penalty tiré par Gharbi (45'). Le gardien Arbi Mejri par ses arrêts a réussi à éviter à son équipe le naufrage.
Démonstration de force des Sfaxiens Après la reprise, les Sudistes prirent le match à leur compte. Grâce à leur meilleure fraîcheur physique et leur football fait de passes courtes, ils finirent par étouffer leur vis-à-vis. Ce dernier dépassé par le rythme allait encaisser deux autres buts. La note aurait pu être encore plus salée n'eut été le gardien Arbi Majeri qui sauva les siens de deux autres buts au moins. Mais, au-delà de la défaite le grand gâchis pour les Hammam-lifois a été l'expulsion de Chaabani, Nefzi et Ben Chouikha. Trois éléments de base qui ne seront pas à remplacer. Un véritable casse-tête pour l'entraîneur Dragan surtout que le groupe banlieusard sera la journée prochaine, mis à rude épreuve sur la pelouse du stade Ali Lahouar contre un ensemble hammam-soussien en quête impérative de victoire. Au Club Sfaxien, la métamorphose est perceptible. L'empreinte de Krol commence en effet à apparaître au grand jour. L'équipe composée de jeunes aux qualités indéniables parmi lesquels on citera les Ben Youssef, Moncer, Kabou, N'dong, Challouf, Ferjani Sassi et bien d'autres, est capable, potentiellement d'aller loin cette saison.
Fébrilité de l'axe de la défense sfaxienne La victoire ne doit pas cependant occulter les carences entrevues par l'équipe sfaxienne au niveau de l'axe de la défense qui a paru de nouveau fragile. Pourtant la partie centrale de l'arrière-garde est animée par deux joueurs aux qualités qui, ne sont plus à démontrer. Fateh Gharbi et Boulaabi ne sont pas en effet nés de la dernière pluie. Mais l'homogéneité et la synchronisation entre les deux défenseurs centraux doivent être améliorées. Autre problème auquel le technicien hollandais doit remédier c'est le faible taux de réussite en attaque. Au cours des trois premières journées le CSS a dilapidé, à chaque sortie, un nombre important d'occasions de but. Ceci lui a coûté justement de laisser filer face à l'Etoile du Sahel une victoire qui était à sa portée. Ameur KERKENNI Haro sur les cartons rouges! Croiser au complet le fer avec les Sfaxiens en pleine possession de leurs moyens et affichant d'ores et déjà leurs intentions de jouer les premiers rôles n'a jamais été une mince affaire. Que dire alors quand les Hammam-Lifois quoique passés devant par l'intermédiaire de Mouïne Chaâbani dès la 8ème minute terminent la rencontre en infériorité numérique à huit ? Pourtant les choses commencèrent sous les meilleurs auspices pour les locaux passant devant rapidement et ratant par Mohamed Ali Slama l'opportunité de tuer peut- être le match. Mais les sudistes n'abdiquèrent point revenant à hauteur de leurs vis-à-vis par Ferjani Sassi (30'). Ils faillirent même regagner les vestiaires devant au score n'eut été le ratage de ce pénalty au temps additionnel par Fateh Gharbi. Mais ce ne fut que partie remise du moment qu Didier Libry permit aux siens de mener à la marque d'une superbe reprise (47') avant que Ali Maaloul ne corse la note sur un pénalty à trois minutes de la fin du match (1-3). Il est vrai que la cascade d'exclusions frappant de plein fouet les Hammam-Lifois a grandement facilité la tâche des sfaxiens qui n'en demandaient pas tant tellement ils furent fringants et pratiquant un football de haute facture : Amien Nefzi (63'), Mouïne Chaâbani (81') et Anis Ben Chouikha (88'). Si on leur ajoute l'expulsion la ronde précédente de l'axial Amine Sfaxi, cela devient inquiétant et risque de jouer de sales tours aux verts déjà à l'effectif très réduit. il est grand temps que les esprits se calment. Passe pour des cartons consécutifs à des actions de jeu jugées très agressives par les arbitres, mais en récolter pour des palabres et des discusions avec les hommes en noir pour manifester son courroux, sa réprobation ne mène à rien ou plutôt si : à contraindre ses coéquipiers à terminer en infériorité numérique avec un résultat inéluctablement décevant à l'arrivée. Pour les sfaxiens, ils paraissent déjà très affutés et feront à coups sûr parler d'eux cet exercice réconciliant les puristes avec ce football spectacle léché fait à une seule touche nous rappelant le CSS des Agrebi Dhouib, feu Mohamed Ali Akid.