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“Trop peu, trop tard..."
Réactions à la proposition de Moncef Marzouki d'un mini-gouvernement de compétences
Publié dans Le Temps le 02 - 12 - 2012


Campagne électorale précoce
Soutien de l'UGTT
Une proposition faite par Al-Joumhouri depuis 7 mois
Le président de la République provisoire Moncef Marzouki a appelé vendredi soir à la formation d'un mini-gouvernement de compétences « qui ne soit pas fondé sur la politique de quotas », chargé des dossiers de développement.
« Le pays se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins », a-t-il prévenu dans son allocution à l'adresse du peuple tunisien, appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités face à ce contexte difficile. Il a fait sa lecture des revendications à Siliana et dans les zones déshéritées. « Le problème majeur, est que les attentes sont très grandes face à un rendement insuffisant du gouvernement en dépit des efforts fournis », dit-il. Il a prévenu que « la situation pourrait empirer jusqu'à devenir chaotique ». Il a appelé à la reprise du dialogue dans le cadre de l'initiative de dialogue national engagée par l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Ces propos sonnent-ils la fin de la Troïka ? Qu'en pensent ses partenaires ? Quelle est la réaction de l'opposition ? A Ennahdha ainsi qu'à El-Massar, on considère qu'il s'agit d'une campagne électorale précoce. A Ettakatol on appelle à l'apaisement. Au CPR, le discours est jugé global. Au Parti Républicain, on reste favorable à un gouvernement restreint de compétences, sans en faire partie. La neutralisation des ministères de souveraineté est revendiquée par plusieurs partis. Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire a soutenu, dans une déclaration sur les ondes de MosaïqueFM, la formation d'un Gouvernement de crise formé de compétences nationales, tout en mettant l'axant sur la nécessité d'un programme économique et social adéquat. De son côté l'UGTT a accueilli favorablement le principe d'un Gouvernement de compétences.
Néjib Gharbi : « une campagne électorale précoce»
Chargé de l'information au sein du parti Ennahdha, pierre angulaire de la Troïka, Néjib Gharbi, résume les propos de Moncef Marzouki, dans une déclaration au Temps en ces termes : « Moncef Marzouki, a commencé une campagne électorale précoce. Nous n'avons pas été surpris par son discours. Il est le prolongement de son discours à l'ouverture des travaux du congrès de son parti. Nous sommes en train d'évaluer la situation ».
Amor Chetoui : « un discours global »
Membre de la Constituante du groupe du Congrès pour la République (CPR), Amor Chetoui affirme au Temps que l'appel de Marzouki est « raisonnable. C'est une question évoquée depuis longtemps entre les composantes de la Troïka. Il est nécessaire de faire des économies dans les dépenses publiques en diminuant le nombre de ministères. Nombreux ministères ont réussit en dépit des difficultés objectives et du lourd héritage. Le Gouvernement doit avoir des évaluations du rendement des ministres, chacun à part. Je pense que le discours a été global. Il n'a pas nié les difficultés objectives dont souffrent les régions qui s'expliquent, entre autres, par des causes juridiques et l'accumulation de décennies de marginalisation. Ces problèmes ne peuvent être résolus en un mois ou une année ».
Mohamed Bennour : «calmer les esprits et s'éloigner des tiraillements politiques»
Porte-parole d'Ettakattol, Mohamed Bennour, a déclaré au Temps qu'il y a deux orientations.« La première est celle du remaniement ministériel qui n'a pas été fait. Il a trop tardé. Ce qui a donné un mauvais message pour l'opinion publique. Il y a maintenant une nouvelle donne, le Gouvernement de compétences proposé par Moncef Marzouki. La situation nécessite un bon message aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur. Il faut un Gouvernement qui puisse donner un nouvel élan au pays, capable d'affronter la situation avec beaucoup de savoir et de compétence et regagner la confiance. Notre parti a lancé plusieurs appels dans ce sens depuis la fin de l'été. Moncef Marzouki a tiré la sonnette d'alarme. La situation appelle à des actions urgentes aussi bien au niveau du Gouvernement que du Gouvernorat. Il faut mettre fin à cette situation d'attente. L'intérêt national doit être mis en avant. Tous les Tunisiens et les patriotes doivent collaborer ensemble pour mettre fin à cette situation qui ne sert pas l'intérêt du parti. Il faut calmer les esprits et s'éloigner des tiraillements politiques et des positions extrêmes dans un sens ou un autre ».
Issam Chebbi : «nous soutiendrons un gouvernement
de compétences sans en faire partie »
Porte-parole du Parti Républicain, Issam Chebbi déclare au Temps que « le discours reconnait la gravité de la crise. J'espère que ça ne soit pas trop tard. Moncef Marzouki, après avoir diagnostiqué la situation et le rendement du Gouvernement, il a proposé un gouvernement de compétences, restreint et efficace où les portefeuilles sont accordés en fonction de la compétence supplantant l'appartenance politique. C'est l'appel du Parti Républicain depuis 7 mois, pour arrêter la détérioration de la situation, sur la base d'une évaluation qui avait mis en relief l'échec du Gouvernement. Les indicateurs étaient clairs, comme la main mise d'une des composantes du Gouvernement sur les rouages de l'Etat. La lutte était grave, au moment de l'éviction du Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). La situation était critique lors de l'abaissement de la note souveraine du pays. Le gouvernement est pléthorique, agissant avec lenteur, fondé sur la base des quotas. Aujourd'hui, il est clair que la transition démocratique est freinée à cause du triple échec dans l'action politique et de développement ainsi que dans l'élaboration de la Constitution. Nous avons échoué dans notre rôle au sein de la Constituante, à cause du refus de la Troïka de fixer une échéance pour l'achèvement de la Constitution. Nous n'avons rédigé même pas un article. La Troïka a échoué dans la réforme de l'information, de la justice...Pas de Justice transitionnelle, ni d'Instance électorale, ni de loi électorale. En matière de développement, le Gouvernement n'a pu satisfaire les moindres revendications, ni permettre au Tunisien d'être confiant en l'avenir. Siliana cristallise l'échec en matière de développement. En même temps, l'administration utilise la mentalité de l'ancien régime dans ses rapports avec le citoyen. La proposition de Marzouki, met à nu la dislocation de la Troïka qui ne réussit même pas à se sauvegarder. En plus Marzouki, fait une partition musicale en solo. Il est urgent de dialoguer à propos des prochaines échéances. Le pays est dépourvu d'horizons. Il faut activer la table ronde nationale de dialogue de l'UGTT. Il faut faire une enquête sérieuse sur ce qui s'est passé à Siliana par une commission indépendante. Sa composition doit se faire par le dialogue. Espérons qu'elle ne s'évaporera pas comme celles qui l'ont précédée. La Tunisie peut être sauvée avec des échéances claires et un gouvernement restreint de compétences. La fuite en avant est grave. Nous soutiendrons un tel gouvernement sans en faire partie. Les ministères de souveraineté doivent être neutres ».
Samir Taïeb : « un discours décevant »
Porte-parole de la Voie Démocratique et Sociale, plus connue sous le nom Al-Massar, Samir Taïeb, n'y va par le dos de la cuillère. Il déclare au Temps : « C'est un discours décevant en ce sens qu'il n'a pas pris la mesure des dangers. Alors qu'on s'attendait à un discours proche des habitants de Siliana, il a prononcé un discours de campagne électorale. Toutefois, pour sa proposition de Gouvernement de compétences, il aurait dû nous écouter dans la campagne électorale, lorsque nous avions parlé de gouvernement d'experts pour nous occuper de la Constitution. C'est trop tard. Pour le remaniement ministériel, il est nécessaire de confier les ministères de souveraineté à des compétences indépendantes. La situation au ministère de la Justice le prouve bien. Quant au ministère de l'Intérieur, il échappe complètement à l'autorité du ministre. Dire qu'on a utilisé des balles pour éviter de tuer est très grave. La seule chose avec laquelle, on peut être d'accord avec lui, lorsqu'il parle de l'échec du Gouvernement. En même temps, il en est solidaire. Son intervention est très tardive. Dès le premier jour des évènements à Siliana, il aurait pu intervenir pour soutenir ses habitants. A Al-Massar, nous considérons que sa proposition de mini-gouvernement est venue avec beaucoup de retard. Il est vrai que le Gouvernement est pléthorique, avec près d'une centaine de membres entre ministres, secrétaires d'Etat et ceux qui ont rang de ministre ou de secrétaire d'Etat. Quant à sa proposition d'organiser des élections avant l'été, elle est impossible à réaliser. Les organiser au dernier trimestre de l'année 2013, est une prouesse ».


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