Parmi les mesures adoptées par l'assemblée générale des clubs professionnels tenue à Hammamet le 30 juillet 2012, le point 4 prévoit une contribution de clubs au titre de transfert d'un joueur international. En effet, pour tout transfert d'un joueur international, ayant participé à dix matches internationaux, une contribution de 5% sera versée à la trésorerie de la FTF pour renflouer le budget des activités des équipes nationales.
Une mesure louable certes, mais difficilement réalisable du fait, à notre avis, de l'absence d'un recours légal à l'encontre des éventuels récalcitrants.
D'ailleurs, la décision n'est assortie d'aucune suite pour refus d'obtempérer.
Imaginez un joueur qui est transféré pour un montant de dix millions de dinars, son club doit verser à la FTF une somme de cinq cent mille dinars.
Il est vrai que l'équipe nationale constitue une fenêtre importante pour les recruteurs, mais de là, à imposer une « taxe » pour ce « service » cela risquerait de perturber les relations entre les deux parties. Ne dit-on pas que l'argent est le nerf de la guerre !! Nous le disions plus haut, la FTF n'a aucune autorité pour faire appliquer cette mesure.
Le seul lien qui subsiste entre la FTF, et le joueur transférable dont le dossier est régulièrement déposé via FIFA-TMS est la délivrance du certificat international de transfert (CIT). Or, la fourniture de ce document est une obligation, pour toute fédération, prévue par l'article 9 du règlement du statut et du transfert des joueurs que stipule que « le CIT est à délivrer sans condition, gratuitement et sans limite temporelle. Toute déposition contraire serait nulle et non avenue. De son côté, l'alinéa 6 de l'annexe 3 du même article 9 du règlement du statut et de transfert des joueurs stipule que si la nouvelle association ne reçoit pas de réponse dans un délai de 15 jours elle doit immédiatement enregistrer le joueur professionnel auprès de son nouveau club, à titre provisoire.
L'enregistrement provisoire deviendra définitif un an après le dépôt de la demande du CIT. La Commission du statut du joueur pourra annuler un enregistrement provisoire si durant ce délai d'un an, l'ancienne association présente des raisons valables expliquant pourquoi elle n'a pas donné suite à la demande du CIT. Moralité : il est indispensable de réfléchir aux conséquences et implications avant de prendre une telle décision.