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Violence : La spirale infernale
Au fil de l'actualité
Publié dans Le Temps le 06 - 12 - 2012

Dangereux ce qui se passe de nos jours dans différents coins du pays. La violence jusque la circonscrite dans le temps et dans l'espace a gagné du terrain et risque de devenir une gangrène incurable. Elle prend des formes de plus en plus inquiétantes étant devenue depuis quelques temps physique après avoir été verbale.
Ce qui s'est passé à Siliana récemment, devant le siège de l'UGTT le 4 décembre et avant à Tataouine, à Gabès, à Sfax Sidi Bouzid et à Douar Hicher augure de lendemain encore plus sombres pour ce peuple qu'on croyait pacifique et tolérant.
Mais, les événements de ces derniers mois nous donnent une autre image de la Tunisie. Elle est aujourd'hui déchirée.
La fracture entre ses habitants prend de l'ampleur d'autant qu'il n'y a presque personne dont le charisme peut inverser la tendance pour que tout le monde sache que la violence ne mène que vers le chaos et par là, la destruction.
Au contraire, tous les protagonistes de la scène politique se croient dans leur droit. Chaque partie rejette la responsabilité de ce qui se passe sur le camp d'en face.
C'est l'autre qui est fautif !
Voilà où nous en sommes aujourd'hui, avec cette arrogance, devenue la caractéristique de tous les acteurs politiques.
Les plateaux de télévisions nous transmettent une piètre image des rapports des Tunisiens entre-eux. Cette image nous la retrouvons ensuite dans la rue.
Les nuages qui s'amoncellent sur la Tunisie menacent de dégénérer en véritables batailles rangées qui nous jetterons dans l'inconnu.
Est-il concevable que le Tunisien puisse devenir si aveugle pour ne plus mesurer le degré du danger qui le guette ? Est-il pensable que ceux qui détiennent les rênes du pouvoir et leurs opposants ne soient pas si avertis de l'abîme auquel ils nous entraînent ?
Le problème chez nous est que chacun croit être détenteur de la vérité absolue et ne s'imagine pas infaillible. Dangereux dérapage idéologique qui mène tout droit vers la confrontation.
La violence et la contre-violence sont le langage préféré par les adversaires politiques de la scène qui ne ménagent aucun effort pour y aller de l'avant quitte à embraser le pays. La spirale de la violence nous y sommes en plein et les conséquences ne seront que catastrophiques pour tout le monde. Et il semblerait que certaines parties ne seront inscrites dans cette logique destructrice croyant être en mesure d'imposer leurs vues et de s'imposer en usant de la terreur morale et physique. A moins de nous tromper tout concourt à ce que cette spirale prenne des proportions encore plus radicales pour qu'un retour en arrière soit quasiment impossible.
La somalisation, on en parle déjà, et elle n'est pas à exclure au vu de ce que se passe et pour des raisons encore plus évidentes avec les armes ramenées de Libye et dont on n'hésitera pas à en faire usage quand on juge le moment opportun si l'Etat ne se met pas au dessus des luttes partisanes et des tiraillements dogmatiques pour être au service et à l'écoute de tous les citoyens. C'est son devoir premier duquel il ne peut se dérober pour épargner à la Tunisie de sombrer dans le chaos et à son peuple des scénarios qui n'ont jamais été de ses mœurs ou de sa culture.
La première décision à prendre et à exécuter dans ce sens est de dissoudre ces fameuses « ligues de défense de la révolution ».
Dans un Etat de droit où les élus ne cessent de se faire prévaloir de leur légitimité, ce genre de corps parallèle à ceux de l'Etat n'ont pas droit de cité, parce qu'ils sont illégaux.
Et soyons certains que la violence tombera d'un cran avec leur dissolution.


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