Le choc du groupe B entre l'ESS et le ST s'il n'a pas tenu toutes ses promesses question niveau technique et rythme, il a permis en revanche au vainqueur, l'Etoile, de s'installer seul à la première place du groupe B, avec pas moins de trois sérieux poursuivants le CSS, SG, l'USMo. En effet, combien même il n'a pas fallu plus de 13 minutes pour assister à trois buts, tous sur des balles arrêtées, force est de reconnaitre que la rencontre n'a pas connu un rythme bien soutenu notamment côté visiteurs. Diminués, il est vrai de leur pièce-maîtresse Oussama Sellami, laissé sur le banc des remplaçants, le ST était émoussé, en tous les cas manquant d'arguments suffisamment offensifs pour bousculer une formation sahélienne pourtant loin de son meilleur niveau à l'image de ces deux derniers matchs. Certes, la bande à Kebaïr a su dominer et battre son vis-à-vis mais dans sa démarche elle manqué de spontanéité dans son jeu; ce qui relativise un peu la portée de cette victoire combien même les retombées de cette victoire sont certaines. ESS : Manque de spontanéité. « La progression est certaine » ne cesse de répéter l'entraineur étoilé Mondher Kebaîr. Certes, l'ESS de cette saison ne ressemble en rien à celle de la saison passée. Cela est d'autant plus vrai que l'effectif qui a été entièrement revu, est formé essentiellement par des jeunes dont plus de la moitié évoluaient la saison passée chez les « Espoirs ». Ce constat, s'il suffit à lui seul pour expliquer comment cette équipe est toujours en phase de gestation, de formation, il ne saurait en revanche soustraire le groupe à l'appréciation, voire à la critique. Ce qui compte au fond et au-delà de la simple affirmation de l'entraineur, c'est de décrire comment cette progression peut être certaine, effective voire positive ? Ce que l'on cherche à éviter, à bannir du reste c'est ce sentiment d'autosatisfaction vite exprimé par un entraineur ou un dirigeant suite à une victoire acquise parfois non sans peine. Est-ce le cas de l'Etoile lors de son face à face avec le ST ? Car s'il a fallu prés de douze minutes pour s'assurer du résultat du match, l'équipe a éprouvé le reste du temps de la partie pas mal de difficultés pour desserrer l'étau « stadiste ». En effet, montrant des signes de fébrilité défensive à chaque coup d'accélération d'Orok ou Ghanem, les défenseurs étoilés n'ont pas brillé par leur assurance, loin s'en faut. Il n'y a qu'à voir leur mauvais positionnement et leur manque de communication lors du but de Guizani pour comprendre la difficulté de l'équipe à retrouver son parfait équilibre défensif. Par ailleurs, et en dépit d'un rendement collectif indéniable tant l'équipe se crée avec beaucoup d'à propos maintes occasions qu'hélas mal exploitées à bon escient, le groupe dans sa démarche a manqué de spontanéité et d'inspiration pour s'épargner les déchets techniques dus, on s'en doute plus à l'égoïsme des joueurs et à leur manque d'application dans le match. Cet autre constat, également est de nature à relativiser le degré de progression constaté ou estimé. Somme toute une progression peut –être certainement effective mais sans tellement lente qu'il ne vaille pas la peine d'être souligné aussi promptement. « N'eut été le manque d'expérience de plus de la moitié des joueurs, l'ESS aurait pu faire facilement le break dés la première mi-temps. La progression de l'équipe est certaine, il importe de la confirmer ». a signalé Kebaier ST : Absence d'arguments offensifs. Pour avoir concédé un match nul face à l'USMo, la journée précédente (4ième journée), les « stadistes» ont effectué, sans aucun doute, leur déplacement à Sousse avec la ferme intention d'arracher un résultat positif. Malheureusement, les faits n'ont pas suivi les intentions. Battue certes à la régulière, la bande à Ghazi Ghraïri a éprouvé beaucoup de difficultés sur le plan offensif pour espérer pouvoir inverser la tendance dés la 13ième minute, lorsque Belakhel, sur un second coup franc obtenu par son équipe parvient à marquer son deuxième but de la partie. Il faut reconnaitre que la mise sur le banc de Sellami, a réduit inéluctablement le potentiel offensif des stadistes. En effet, en voulant densifier l'entrejeu pour s'assurer de la maîtrise de la zone médiane et partant bloquer les assauts des sahéliens, le coach du ST a privé son front d'attaque de suffisamment de soutien. Acculés à se replier pour se défendre, Kouassi, Kouakou, Darragi et parfois même Ghanem ne pouvaient couvrir autant d'espaces en phase défensive et en même temps apporter le soutien à Orok, totalement esseulé. Cette tactique n'a pas été payante pour les «Bardolais» chose à laquelle s'en est aperçu l'entraineur en relevant dés l'entame de la seconde période Sahraoui (un joueur du milieu) par Ben Salem (un attaquant). «Allégé» l'entrejeu des «rouges et verts» s'est montré plus entreprenant, plus alerte et partant plus dangereux (deux occasions pour égaliser mais en vain) pour l'adversaire. Pour autant les stadistes n'ont pas été bien inspirés pour peser sur le cours du match, car à l'évidence l'absence d'un vrai régisseur comme Sellami a été bien ressentie au niveau de l'organisation offensive tant ses passes bien distillées et précises sont précieuses. Du coup l'apport offensif recherché par le staff technique vers la fin du match (entrée de Ben Ammar et Chaâlani) s'est avéré insuffisant. Le ST qui n'a pas connu de victoire depuis la deuxième journée ne peut plus désormais se permettre d'autre faux-pas. «En dépit d'un meilleur rendement en seconde période, nous n'avons pas pu égaliser face à un adversaire qui n'a pas volé sa victoire. Il reste beaucoup à faire au ST». a noté Karim Chammari. Sadok SLIMANE
Waël Bellakhal out six semaines Auteur de deux buts, dimanche contre le ST, le milieu du terrain de l'Etoile, Waël Bellakhal a été blessé, à la cheville. Cette blessure nécessite une période de repos de six semaines.