La ville des roses a vécu vendredi et samedi derniers un événement pittoresque et inédit, à l'initiative de la jeune association « Saveurs de mon pays», présidée par Latifa Khiari, celui d'un somptueux plongeon et fouille dans la mémoire des fourneaux ancestraux et les arômes de cette ancienne bourgade séculairement réputée et connue comme une cité de paisibles vacances où les gens venaient souvent se prélasser, loin du brouhaha et vacarme de la capitale. La manifestation, qui a démarré avec un magnifique régal petit déjeuner traditionnel aux colorations multiples, toutes authentiquement tunisiennes, des différentes régions, a été clôturée par un concours culinaire autour de la « marka hlowa », spécialité d'origine andalouse ayant imprégné jadis les veillées de l'Ariana. Le concours qui a vu s'affronter des cordons bleus arianais et des élèves de l'institut magrébin de management, au cours duquel l'une de ses derniers devait mettre en exergue ses capacités professionnelles en tant que futur chef-cuisine diplômée, devant un jury formé de professionnels et de critiques en gastronomie. La manifestation fut également agrémentée d'un déjeuner offrant cinq plats typiques que nos touristes gagneront à connaître : «la chakchouka de courge », le «couscous aux légumes d'hiver », la « besbassia », la « medfouna « et la « khobzet droo » (pain de sorgho). Avec un régal succulent allant des beignets (ftayer) à la joubna (fromage blanc), le petit lait, le raieb, les mlaouis, les kross (pain à l'huile d'olive), le sohlob, la bssissa en ses deux versions, les dattes, le miel et la kahwa arbi. Quant aux enfants de la médiathèque de l'Ariana, ils ont eu droit à un atelier d'initiation aux épices, aromates et condiments divers, de quoi donner des aromes et des saveurs à nos générations montantes, en un retour aux sources qui est le symbole d'une authenticité ouverte sur le monde de toujours.