Grève générale dans la délégation de Belkhir (Gafsa) Les habitants de la délégation de Belkhir (Gouvernorat de Gafsa) ont observé, hier, une grève générale pour revendiquer “un véritable développement et l'accélération de l'exécution des projets programmés dans leur zone, pour les années 2010, 2011 et 2012", selon les indications fournies par des citoyens de Belkhir à la correspondante de l'agence TAP à Gafsa. Selon des témoins oculaires, les activités se sont arrêtées au bureau de poste, à la direction locale de l'agriculture, à l'agence de la Société d'exploitation et de distribution de l'eau (SONEDE), ainsi qu'à la bibliothèque publique et à la maison des jeunes. Les commerces ont fermé leurs portes, alors que l'hôpital local et les pharmacies n'ont pas interrompu leurs activités. Des habitants de la localité se sont rassemblés, le matin, dans le centre-ville brandissant des banderoles appelant, notamment, “à l'action pour la polarisation des investissements privés à forte employabilité" et à “régulariser la situation foncière des terres agricoles". Les habitants ont affirmé qu'aucune partie politique n'est impliquée dans cette grève générale et que les revendications comprennent aussi l'augmentation de la part de la délégation parmi les bénéficiaires des programmes de l'emploi dans le cadre des chantiers et de l'environnement. Une réunion de négociations dirigée par le gouverneur de Gafsa, Brahim Hemdaoui, avec une délégation des habitants de Belkhir, avait eu lieu, mercredi, au siège du gouvernorat de Gafsa, autour des revendications. Mais, “cette réunion a échoué", selon un membre de l'équipe des négociateurs, Abdelkader Laatar, à cause des “accusations d'incitation aux troubles, dans la localité, adressées par un membre du bureau d'Ennahdha à Belkhir". Le gouverneur avait reconnu que “la délégation de Belkhir était privée des fondements de développement les plus élementaires “ et avait “réaffirmé le souci de l'Etat de rattraper ce retard, à travers l'exécution des projets de développement et en fournissant des efforts pour attirer les investisseurs privés". Toutefois, il avait indiqué “que l'existence, dans cette localité, de personnes qui oeuvrent pour semer les troubles et incitent à la protestation n'aide pas à garantir un climat de stabilité exigé pour la réalisation des projets et l'investissement des promoteurs privés". Le chômage dans la délégation de Belkhir avait atteint, selon les statistiques, le taux de 17,2 pc en 2010. D'autre part, la délégation dont les habitants avaient observé une première grève générale le 27 mars 2012 a atteint le 260ème rang dans le classement des délégations de la République, sur un total de 264, au niveau de l'absence des fondements du développement.
Montassar Jarray, nouveau gouverneur de Siliana Le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a décidé la nomination de M.Montassar Jarray, nouveau gouverneur de Siliana Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur publié hier, la nomination de M.Jarray intervient en remplacement de M.Ahmed Ezzine Mahjoubi, qui sera appelé à d'autres fonctions. Le gouvernorat de Siliana était au mois de novembre dernier, le théâtre de violents affrontements entre les habitants de la région et les forces de l'ordre sur fond de revendications sociales et économiques. Le remplacement du gouverneur de la région figurait parmi les revendications des habitants de ce gouvernorat du nord-ouest du pays.
Grève générale des agents de la santé publique à Gabès Les agents de la santé publique à Gabès, affiliés à l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) ont observé hier, une grève générale dans les différents établissements hospitaliers dans la région, pour protester contre la non satisfaction des revendications présentées dans la motion générale du 4 décembre dernier et l'échec des négociations. Le texte de la motion, dont une copie est parvenue au correspondant de l'agence tap dans la région, comporte 13 points qui portent essentiellement sur le renforcement du budget de l'hôpital régional de Gabès et des hôpitaux locaux et le recrutement d'agents de la santé. Il s'agit également de la création d'un service des urgences et de maternité au centre ville de Gabès et la transformation des hôpitaux locaux en hôpitaux régionaux, outre la création de deux hôpitaux locaux à Ghannouche et Matmata et la création de services des brûlures et de réanimation. Le représentant du directeur régional de la santé publique, Riadh Chaouch a indiqué que les efforts sont déployés en vue de consolider les ressources humaines dans les établissements hospitaliers et d'assurer la sécurité des agents de la santé dans les hôpitaux, ainsi que la transformation de l'hôpital local d'El hamma en hôpital régional et le réaménagement des centres hospitaliers de Ghannouche, de Métouia et de Matmata. A noter que les agents des services d'urgences des hôpitaux et certains d'entre eux, aux services des consultations externes, n'ont pas arrêté le travail sous prétexte qu'ils n'avaient pas été informés de la grève.
Des protestations et une grève de la faim aux champs pétroliers de Tataouine Quatre ouvriers travaillant dans le champ de “Oued Zara", exploité par le groupe pétrolier italien “ENI" sont entrés, mercredi, dans une grève de la faim ouverte, en protestation contre “l'atermoiement concernant leur intégration au sein de la société ENI". L'Union générale du travail de Tataouine (UGTT) avait invité les ouvriers de la sous-traitance, de la production et de l'exploitation dans les champs de pétrole situés au désert de ce gouvernorat du Sud, a porter le brassard rouge à partir du mercredi 26 décembre 2012. Dans un communiqué rendu public hier, l'UGTT a averti qu'elle pourrait prendre des mesures plus fermes, et ce en protestation contre “la tergiversion des directions concernées au sein des entreprises pétrolières et du ministère de tutelle dans l'exécution des conventions signées depuis la révolution". “Les sociétés étrangères exerçant dans le secteur pétrolier au Sud tunisien ont absorbé, depuis le début de la révolution, un nombre d'employés dépassant, de loin, leurs capacités réelles", a expliqué, en réaction, le directeur général de l'énergie au ministère de l'industrie, Rachid Ben Dali a expliqué que Il a ajouté, dans une déclaration à la TAP, que “le gouvernement et le ministère de l'Industrie ont déployé de grands efforts pour que ces sociétés acceptent de recruter un nombre aussi important de main d'œuvre non qualifiée".