A Sfax, la question de l'insécurité dans les structures de la santé publique refait surface avec l'agression sauvage d'un médecin interne par les proches d'un bébé décédé au CHU Hédi Chaker. La question a été remise sur le tapis, hier, par les médecins du CHU Hédi Chaker lors de la réunion d'urgence avec leur directeur général de l'établissement. Les médecins, en colère, ont insisté sur l'impératif de mesures concrètes pour assurer la sécurité du personnel des établissements sanitaires publics. Le personnel médical de l'établissement est en effet sous le choc à la suite de la sanglante mise à tabac d'un médecin de garde par le père et l'oncle d'un bébé fille de quatre mois, admise depuis une semaine, au service de pédiatrie dudit CHU pour être traitée d'une cardiopathie, maladie congénitale, soulignent les médecins. C'est à la suite du décès du bébé avant-hier, que son père et son oncle avaient sauvagement agressé le jeune médecin de garde lui occasionnant des traumatismes crâniens, oculaires et buccaux, si sévères qu'ils ont nécessité son admission au service de réanimation du CHU Habib Bourguiba. Le personnel médical exige par conséquent des mesures concrètes comme la mise en place d'un service permanent de sécurité et pourquoi pas la protection de l'armée.