Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Seul un gouvernement restreint de compétences pourra faire face à la crise actuelle du pays Chokri Belaïd,le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié
-Notre souhait est que le pays se restructure autour de trois à quatre fronts pour laisser le choix libre aux Tunisiens -Nous appelons tous les Tunisiens même Ennahdha à se mettre autour d'une table et à discuter de tout ce qui intéresse le pays Chokri Belaïd,le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié Seul un gouvernement restreint de compétences pourra faire face à la crise actuelle du pays -Notre souhait est que le pays se restructure autour de trois à quatre fronts pour laisser le choix libre aux Tunisiens -Nous appelons tous les Tunisiens même Ennahdha à se mettre autour d'une table et à discuter de tout ce qui intéresse le pays Le Temps : Que peut-on attendre du remaniement ministériel ? Chokri Belaïd Rien à part des changements de postes. C'est un feuilleton monté depuis neuf mois par le pouvoir alors que les problèmes du pays s'accumulent. Ce remaniement n'est pas le principal sujet de la préoccupation du citoyen tunisien.Seul un gouvernement restreint de compétences pourra faire face à la crise actuelle du pays. Quels sont les futurs défis pour le parti des patriotes démocrates unifié ? Les défis et challenges de l'étape présente exigent une grande mobilisation de notre part. Il s'agit tout d'abord de constituer un grand parti qui répond aux attentes du peuple aussi bien dans les villes que dans les zones rurales, de constituer un front élargi de la gauche constitué de toutes les forces démocratiques du pays, de consolider le front populaire en une véritable alternative aux différentes formes de protestation et d'élargir le cercle des coalitions en vue d'équilibrer la balance du pouvoir et de résister à la dictature. Il faut que nous soyons à l'écoute, que nous fassions remonter ce que disent nos sympathisants, ces ouvriers, ces jeunes fellahs, , les salariés. Il faut que nous soyons capables d'alerter, de transmettre les évolutions de l'opinion de ceux que nous représentons. Notre parti doit être à l'écoute de toute cette population avide de changement .C'est le moment de mobiliser, de faire de notre front,un front de masse. Nous en sommes capables.Rien de beau, rien de grand ne s'est jamais fait dans notre pays sans l'unité de la gauche. Ces belles victoires depuis 1920 n'auraient pu voir le jour sans le rassemblement de toute la gauche . Aucune voix n'a manqué à l'appel de Mohamed Ali Hammi et de Farhat Hached . Cette victoire est commune, elle doit être partagée. Un seul grand parti de gauche, uni et démocratique, respectant toutes les sensibilités en son sein : voilà notre perspective. Il nous faut une dynamique, de l'écoute, de la démocratie participative, de la mobilisation sociale Acceptez-vous le dialogue avec les partis de la Troika ? Nous défendrons le dialogue et nous soutenons l'UGTT dans son projet . Nous étions les seuls à présenter un document écrit insistant sur la nécessité de parvenir à des consensus à propos des problèmes relatifs au dossier des martyrs et des blessés de la Révolution, de l'emploi, du développement régional et la définition des priorités y afférentes, la restauration de la confiance et la préservation de la cohésion entre les différentes catégories sociales dans le cadre d'un nouveau contrat social. Notre parti n'a pas de problèmes avec les personnes quelle que soit leur appartenance.Nous sommes prêts à dialoguer avec tout Tunisien .Nous appelons tous les tunisiens même Ennahdha à se mettre autour d'une table et à discuter de tout qui interesse le pays car nous pensons avant tout à l'intérêt du pays Votre programme est-il fin prêt ? Il est prêt et nous allons l'annoncer très prochainement . Ce programme représente une véritable alternative aux différentes formes de protestation. Que pensez-vous du rapprochement Jamhouri –Nidaa Tounes ? Nous sommes pas contre. Chaque parti est indépendant et peut choisir son allié. Notre souhait est que le pays se restructure autour de trois à quatre fronts pour laisser le choix libre aux tunisiens. Le Front populaire pèse lourd actuellement et personne ne peut le sous-estimer. Le pays ne peut plus supporter cette unique bi-polarisation de la vie politique. Il a besoin d'autres programmes et d'alternatives Que pensez-vous de la constitution ? C'est un destour qui ne reflète pas les attentes des tunisiens. Il contient de nombreuses confusions et insuffisances. Il est en deça de celui de 1959. Il ne reflète pas la souveraineté nationale , les libertés et les droits et ne soutient pas le principe d'universalité des droits de l'Homme, l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs. Ce brouillon de la Constitution tunisienne ne témoigne pas d'une grande volonté de rupture avec l'héritage nauséabond de l'ancien régime autoritaire. Je pense que la Tunisie a été le premier pays arabe à promulguer le Pacte fondamental (Ahd el-Amen). Celui-ci proclame l'égalité devant la loi, la liberté de culte, et garantit la liberté du commerce. Il est issu d'un mouvement progressiste tunisien porté par des penseurs tels que Mohammed Kabadou et Ahmed ibn Abi Dhiaf. Comment jugez-vous cette montée de la violence ? Ces actes de violence qui ont échoué par le passé échoueront aujourd'hui. Ils sont un signal de crise et d'échec du gouvernement qui n'a pas de solution à proposer aux problèmes politiques, économiques et sociaux du pays Selon les résultats du dernier baromètre politique réalisé par Sigma conseil, le mouvement Ennahdha arrive en tête des partis politiques avec 41.4 %. Nidaa Tounes vient talonner le parti au pouvoir avec 36% alors que le front populaire est 3ème avec 7.8 %. Pouvez-vous commenter ce résultat ? Notre Front progresse alors que d'autres partis reculent. il continue son irrésistible ascension, puisqu'il se place désormais dans le tiercé gagnant. Nous sommes bien positionnés sur l'échiquier politique . Ceci n'est pas dû à un hasard mais à une grande mobilisation de nos adhérents et militants pour la cause du front. Le Front populaire défend les intérêts de l'écrasante majorité du peuple tunisien et non d'une seule catégorie sociale. La mise en place des coordinations régionales et sectorielles se poursuit.