Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Eclatement de la coalition entre le Parti de la Réforme et du développement et l'Alliance démocratique Dommage collatéral de l'entrée de Mohamed Goumani au gouvernement
Le remaniement ministériel ne menace pas uniquement la cohésion du triumvirat au pouvoir, dont deux composantes pourraient se retirer de la coalition gouvernementale si leur allié refuse de lâcher les portefeuilles régaliens de la Justice et des Affaires étrangères. La recomposition du gouvernement de Hamadi Jebali a provoqué des dommages collatéraux même dans les rangs de l'opposition. Dans un communiqué publié hier, le Parti de la Réforme et du Développement (PRD) a annoncé avoir rompu tout lien avec l'Alliance Démocratique, une coalition formée récemment entre des petits partis et des indépendants et qui se présente comme une troisième voie œuvrant à mettre fin à la bipolarité qui caractérise le paysage politique national. " Réuni le dimanche 3 février 2013, à Tunis, le Conseil national du Parti de la Réforme et du Développement a décidé de retirer sa confiance au comité directeur provisoire de l'Alliance démocratique. Nous considérons ainsi les décisions et négociations qu'il a engagées après la date du 24 janvier 2013 nulles et non avenues", a indiqué le parti dans son communiqué. Motif de l'effritement de la nouvelle coalition: L'exclusion du secrétaire général du Parti de la Réforme et du Développement, Mohamed Goumani, de l'Alliance démocratique le 24 janvier dernier en raison de sa décision d'accepter le portefeuille de ministre de l'Education dans le prochain gouvernement remanié d'une manière individuelle et sans l'aval de ses compagnons de route ai sein de l'Alliance Démocratique. Soutien Le Conseil national du Parti de la Réforme et du Développement ne voit pas, toutefois, les choses sous ce même angle. Les membres de ce conseil approuvent la position de Mohamed Goumani qui a, selon eux, "réagi positivement aux orientations du Chef du gouvernement Hamadi Jebali visant l'adoption d'un nouveau contrat politique pour diriger la seconde phase de l'étape transitoire ainsi que davantage d'ouverture sur les partis et les personnalités nationales dans le cadre des concertations sur le remaniement ministériel». Ils estiment, dans ce même cadre, que les tentatives visant à isoler et à mettre à l'écart le secrétaire général du parti Mohamed Goumani est une attaque visant l'ensemble des membres du Parti de la Réforme et du Développement. Sur un autre plan, ce professeur d'éducation religieuse qui a entamé sa carrière politique au sein du mouvement Ennahdha avant de rejoindre le Parti démocratique progressiste (PDP)a révélé , hier, que son parti a lancé des concertations avec d'autres formations politiques en vue de créer un nouveau front électoral, sans citer ces partis. Il a également fait savoir que son entrée au futur gouvernement est toujours d'actualité. A noter que l'Alliance Démocratique a repris ses discussions avec la Troïka en vue de rejoindre le gouvernement. Cette coalition exige , toutefois, la neutralité des ministères de la Justice et des Affaires étrangères et des secrétariats d'Etat aux collectivités locales et à la sûreté nationale.