Jebali annoncera demain les résultats des concertations avec les partis Le président du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a déclaré, hier, aux médias qu'il présentera, cet après-midi, la composition du nouveau gouvernement, aux partis et aux organisations nationales, ajoutant qu'il annoncera, demain, les résultats de ces concertations. Il a signalé l'absence d'accord politique sur sa proposition de former un gouvernement de compétences nationales, attribuant aux partis la responsabilité de l'échec ou de la réussite de son initiative. "S'il y avait consensus autour de cette initiative, j'aurais annoncé aujourd'hui même la formation d'un gouvernement de technocrates", a-t-il dit. Jebali a déclaré que les chances de succès de son initiative sont tributaires des réponses qu'il recevra des partis. En cas d'absence de consensus, il proposera au président de la République de charger une autre personne de former un nouveau gouvernement, conformément à la loi sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics.
Les élus de l'opposition reprennent leur activité au sein de l'ANC Les élus de l'opposition ont repris leur activité, hier, à l'Assemblée nationale constituante (ANC), après l'avoir suspendue pour plusieurs jours après l'assassinat de Chokri Belaid. Cette reprise intervient, selon les déclarations du constituant Hichem Hosni à la TAP, après la réponse positive émise, mercredi, par le président de l'ANC, à la demande de l'opposition de tenir une séance plénière urgente afin d'examiner la situation politique dans le pays et fixer un calendrier de travail clair pour la prochaine étape. A noter que les élus de l'opposition au sein de l'ANC ont publié une déclaration, hier, en marge de la séance plénière, dans laquelle ils réitèrent leur attachement à « la nécessité pour les autorités politiques et judiciaires de prendre toutes les mesures légales et sécuritaires requises afin de faire face aux phénomènes de violence et de terrorisme politiques, ayant mené à l'assassinat de Chokri Belaid ». Ils font, également, part de leur attachement à la légitimité de l'ANC et à la nécessité de soutenir la légitimité électorale par la légitimité consensuelle, afin de préserver la paix sociale, appelant à « rompre avec la logique de la majorité dans la rédaction de la Constitution et des lois relatives aux instances de régulation ». Les élus de l'opposition ont, notamment, réaffirmé « leur soutien à toutes les initiatives politiques prônant la neutralité de l'appareil gouvernemental et le salut national ». Pour ces groupes, « la séance plénière demeure ouverte jusqu'à examen de la proposition de la nouvelle composition du gouvernement et adoption d'une décision consensuelle engageant le pouvoir exécutif, ainsi que tous les pouvoirs politiques pour une feuille de route concernant la poursuite de la phase de transition ».
Décès d'un détenu gréviste de la faim à Sousse Précisions du ministère de la Justice Un détenu à la prison de Messadine, dans le gouvernorat de Sousse, est décédé dimanche 10 février au centre hôpitalo-universitaire de Sahloul après une grève de la faim sauvage qui a duré plusieurs jours, a indiqué le président de la section de Sousse de la Ligue tunisienne des droits de l'homme Jamel Msallem. Le détenu protestait contre son incarcération pour consommation de produits stupéfiants et clamait son innocence, a précisé M. Msallem au correspondant de l'agence TAP dans la région. "Le détenu a suspendu sa grève, le 28 janvier dernier mais son état de santé s'est dégradé. Il a été transfert à l'hôpital, le 4 février dernier, après être tombé dans le coma", a-t-il ajouté. Un mandat de libération en date du 7 février, signé par le directeur de la prison, a été émis au moment où le détenu était hospitalisé. Contacté par l'agence TAP, le chargé de l'information au ministère de la Justice a indiqué que le défunt avait été placé en détention dans la prison de Sousse, le 6 décembre dernier, pour vol, détention et consommation de produits stupéfiants (tableau B). "Il a été libéré provisoirement le 7 février 2013 avant de décéder le 10 février", a-t-il ajouté, précisant que le détenu avait observé une grève de la faim du 26 décembre 2012 au 28 janvier 2013. "Examiné par un médecin le 4 février, le détenu semblait souffrir d'hémiplégie et a été transféré au CHU de Sahloul où une exploration par scanner a révélé une attaque cérébrale qui l'a plongé dans le coma jusqu'à son décès", a encore expliqué le chargé de l'information au ministère de la Justice.
Rassemblement de militants d'Ettahrir devant l'ambassade de France Un groupe de militants du parti Ettahrir se sont rassemblés, hier, devant l'ambassade de France à Tunis, pour protester contre l' « ingérence politique et militaire Françaises dans les affaires de la Oumma islamique », a expliqué Slim Ben Smida, responsable de communication au parti. Des dizaines de contestataires se sont rassemblés devant la Cathédrale de Tunis, en face de l'ambassade de France, au milieu d'un important déploiement policier. Ben Smida a déclaré à l'agence TAP que son parti a obtenu l'autorisation du ministère de l'Intérieur pour l'organisation de ce rassemblement « symbolique » d'une heure et demi. Il dénonce "l'interférence continue du gouvernement français dans les affaires intérieures de plusieurs Etats islamiques dont la Tunisie", fustigeant les "actes d'espionnage menés par les ambassades dans les Etats islamiques et l'ingérence dans la composition de la carte politique intérieure". Une délégation du parti Ettahrir a remis à l'ambassadeur de France un message adressé au président Français François Hollande, a indiqué Ben Smida.Dans ce message dont l'agence TAP a reçu une copie, le parti affirme son refus de « l'intervention française au Mali et de l'hostilité à l'égard de la Tunisie » en référence aux dernières déclarations du ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, suite à l'assassinat de feu Chokri Belaid. Pour sa part, la chargée de communication auprès de l'ambassade de France à Tunis a confirmé à l'agence TAP que l'ambassadeur de France a reçu, hier, une délégation du parti Ettahrir qui lui a remis un message adressé au président Hollande, ajoutant que l'ambassadeur s'est engagé à transmettre le message.
Suppression de 2243 autorisations de taxis, louages et de transport rural Le ministère du Transport a annoncé hier, sa décision de supprimer 2243 autorisations de taxis, louages et transport rural, lesquelles autorisations seront ensuite redistribuées selon des critères fixés auparavant. Il précise, dans un communiqué, que la décision s'inscrit dans le cadre du suivi de l'assainissement du secteur de transport public. Le ministère a décidé également, lors d'une réunion, tenue mercredi, d'accélérer la réalisation d'une étude relative au transport public de personnes et d'en achever le rapport avant fin juin 2013. Il a été décidé, en outre, de réaliser, dans 6 mois, des plans régionaux directifs de transport dans chaque gouvernorat et de soumettre le dossier du transport urbain au gouvernement, conformément aux recommandations du séminaire organisé en décembre 2012. Le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'assurer le suivi des sociétés privées en charge du transport collectif et de promouvoir le partenariat avec les institutions de l'enseignement supérieur en matière de formation et de recyclage dans le domaine du transport. Les décisions englobent également l'organisation, en juin 2013, d'une journée d'étude sur la sécurité routière et ce, après la clôture des travaux de la commission chargée de la révision des textes juridiques relatifs à la sécurité routière s'agissant du transport. Il a, en outre, été décidé de tenir, au cours de l'année 2013, des journées d'études sur les activités du transport destinées aux administrations régionales du transport en plus de la tenue d'une réunion périodique (trimestrielle) avec les directeurs régionaux du transport.
Echec d'une tentative d'incendie d'une circonscription municipale de la ville de Sfax Les unités de la sécurité nationale de Sfax ont fait avorter, mercredi, une tentative d'incendie des locaux d'une circonscription municipale de la zone urbaine d'Errabadh, de la ville, par trois individus dont deux ont été arrêtés. Le président de la délégation spéciale de la municipalité de Sfax a indiqué à la correspondante de l'agence TAP dans la région que "des dégâts avaient été constatés au niveau des portes extérieures de la circonscription municipale, mais que les flammes n'ont pas atteint l'intérieur des locaux". Il a ajouté que "la présence des agents de sécurité sur les lieux avait empêché les incendiaires d'achever leur forfait". Le responsable municipal a expliqué, d'autre part, que "tous les services sont assurés dans les autres circonscriptions municipales, en attendant de réparer les dégâts, au cours des prochains jours".