Nulle et non avenue Une radiation n'est pas peu de chose pour un joueur professionnel de football. Cela équivaut à mettre fin à sa carrière et à le priver de son gagne pain. Donc, pour décréter une aussi grave sanction cela nécessite une enquête approfondie et des preuves irréfutables. Elle doit être entourée de toutes les précautions requises et surtout accorder à l'accusé le droit de se défendre. Or, il semble que la Ligue nationale du football professionnel a pris sa décision avec une désinvolture incompréhensible, bafouant même la réglementation et les procédures en vigueur. Loi de moi la prétention de donner un avis sur le déroulement des évènements prouvant ou innocentant le comportement du joueur du Stade Gabésien, Charfeddine Belhaj, mais, mon souci est l'application des règlements. Nous avons appris que les responsables du Stade Gabésien feront appel (ils ont entièrement raison) en se basant sur l'article 33 qui est appliqué au bon vouloir de la Ligue. Souvenez-vous de l'affaire Nabil Maâloul qui a été sanctionné sans être entendu et que, par contre, les trois joueurs du Club Africain ont eu la chance d'être convoqué pour se défendre et ont eu gain de cause. Pourtant, l'article 33 du Code disciplinaire est clair : « Au cas où le joueur est signalé dans un rapport complémentaire, il sera traduit devant la commission de discipline compétente pour répondre des fautes qu'il lui sont reprochées. Cela est un premier vice de forme. Le Stade Gabésien peut faire valoir un autre vice de forme dans la décision de la Ligue. En effet, l'article 49 stipule que la radiation est prononcée par le Bureau fédéral sur proposition de la Commission nationale de discipline et du fair-play de la Ligue concernée. Donc, la Ligue n'a pas convoqué l'intéressé et elle n'est pas habilitée à prononcer une radiation, deux indices qui rendent sa décision nulle et non avenue.