L'émigration clandestine, objet d'un débat socio-culturel à l'espace Mass'Art à Tunis, auquel participeront des migrants clandestins qui donneront des témoignages sur la question. «L'art n'est pas en rupture avec la réalité. Il ne se contente pas de l'observer mais d'essayer de la changer» avance Salah Hammouda, un artiste de théâtre. Avec le soutien de l'Institut arabe des droits de l'Homme, une rencontre débat est tenue autour de l'émigration clandestine se poursuit depuis le 5 jusqu'à aujourd'hui, à l'espace Mass'Art. Pour les besoins de la cause, l'espace convie des spécialistes de la question entre psychologues, sociologues, juristes et associations. Des migrants clandestins rescapés seront également de la partie pour porter leur témoignage sur un mal qui s'étend et qui gangrène notre société. Sans oublier la pièce de théâtre El-Bech qui fera du contexte un prétexte pour créer une discussion autour de l'émigration clandestine en la présence du public. El Bech renvoie au nom du vent qui souffle en direction de l'Italie dans le dialecte tunisien. El Bech la pièce signée Salah Ben Hammouda met en scène six acteurs qui parleront de ces jeunes qui se laissent transporter par le vent dans leur voyage de la mort. Des jeunes réduits au désespoir et des citoyens qui voient leur rêve s'écrouler. Rôle de l'artiste dans la cité Par ailleurs, le théâtre, n'est-il pas un moyen de résistance ? La rencontre débat qui se tient à l'espace Mass'Art sera en fait une manière de montrer le rôle de l'artiste dans la cité. Les artistes de théâtre ou autres doivent surfer, en fait, sur la vague de la résistance en créant un art qui nous touche au plus profond de nous mêmes, notre humanité pour bousculer la réalité et déranger les certitudes des uns et des autres. « L'art n'étant pas en rupture avec la réalité. Il ne se contente non plus de l'observer mais d'essayer de la changer. » dira Salah Hammouda.